Photo : S. Zoheir Par Badiâa Amarni La route tue encore en Algérie. La liste des morts et des blessés graves continue à s'allonger en dépit des mesures coercitives mises en place par les autorités concernées. Le facteur humain est toujours pointé du doigt dans ce phénomène qui ne cesse de faucher des vies humaines entières. L'excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non- respect de la distance de sécurité, et l'implication des piétons sont autant de causes de ces drames routiers. L'état des routes est également à l'origine de beaucoup de ces accidents de la circulation, car nombreuses sont celles qui sont très loin de répondre aux normes usitées de par le monde.Pourtant, des campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière ne cessent d'être organisées par les autorités à charge du secteur mais aussi par la société civile pour essayer d'atténuer un tant soit peu ce phénomène. Des associations à l'exemple d'El Baraka dont la présidente a été elle-même victime d'un accident de la route avec son mari fait des efforts considérables pour sensibiliser les usagers de la route. Elle est présente à tous les rendez- vous sur la sécurité routière, y compris au niveau du Salon international de l'automobile où des flyers et des prospectus sont distribués aux visiteurs pour les prévenir sur les risques de la route. Cette même association active actuellement au niveau des écoles pour sensibiliser les écoliers, eux qui seront les conducteurs de demain. Même les services de la Gendarmerie Nationale, la Sûreté Nationale, la Protection Civile et même le Centre National de Prévention Routière n'ont cessé d'organiser des campagnes de sensibilisation sur cette hécatombe routière. Les radios nationales et locales ainsi que la presse y participent également. Des spots publicitaires sur la télévision nationale sont diffusés régulièrement. Des conseils et des informations utiles sur les risques encourus en cas du non- respect du code de la route sont donnés à chaque fois. Seulement, les résultats obtenus sont insignifiants si l'on constate la recrudescence de cette violence routière et le nombre de victimes qu'elle n'a cessé d'entrainer.L'école et même la mosquée se doivent de faire davantage d'efforts, selon les observateurs, et jouer un rôle prépondérant dans toute action de sensibilisation afin de juguler ce phénomène. Toujours selon ces mêmes observateurs, des mesures plus coercitives doivent être encore une fois introduites pour dissuader les fous de la vitesse dont beaucoup sont à l'origine de ces accidents qui, souvent, entrainent dans leur sillage des personnes innocentes. Le civisme doit être de mise et les conducteurs ne doivent pas perdre de vue qu'ils doivent partager la route avec les autres usagers.