L'euro était stable face au dollar hier, alors que le marché était toujours occupé à digérer l'accord conclu en fin de semaine dernière par l'Eurogroupe sur le renforcement du fonds de secours financier de la zone euro, aidé par ailleurs par un indicateur encourageant en Chine.Vers 9H30 GMT (11H30 à Paris), l'euro valait 1,3344 dollar contre 1,3336 dollar vendredi vers 21H00 GMT. La monnaie unique se stabilisait également face à la devise nippone, à 110,52 yens contre 110,55 vendredi yens la veille.Le dollar reculait légèrement face au yen, à 82,80 yens contre 82,85 yens jeudi.Le marché des changes continuait de digérer l'accord conclu vendredi par les ministres des Finances des 17 pays membres de la zone euro, qui ont décidé en fin de semaine dernière de relever à 800 milliards d'euros leur pare-feu visant à protéger durablement les pays fragiles.Le dispositif prendra en compte les 500 milliards d'euros du Mécanisme européen de stabilité (MES), auxquels s'ajouteront des prêts déjà octroyés ou promis par l'Europe aux pays en difficulté. Le Fonds monétaire international (FMI) et des pays émergents du G20 en avaient fait une condition pour envisager toute augmentation de leur propre soutien à l'Union monétaire. «L'élan suscité par cet accord ne va pas soutenir le marché très longtemps. L'Eurogroupe, pour l'essentiel, a fait le minimum», estimait Derek Halpenny, analyste à la Bank of Tokyo Mitsubishi. Les experts craignent en effet que cette mesure ne soit pas suffisante en cas de demande d'aide en provenance de l'Espagne ou de l'Italie, deux poids lourds de l'économie européenne, une crainte qui explique selon les cambistes que la hausse de l'euro soit restée modeste après le relèvement du pare-feu. «Le relèvement du montant du pare-feu est prévu pour un peu plus d'un an, jusqu'à la mi-2013, ce qui sera un facteur d'inquiétude si l'Espagne devait connaître des difficultés», souligne Derek Halpenny, estimant qu'«il est difficile d'imaginer que le FMI sera totalement convaincu par cet accord . Pour Jane Foley, analyste chez Rabobank, «la crise des dettes publiques en zone euro peut encore venir saper la confiance des opérateurs, déjà ébranlée par les inquiétudes persistantes sur le ralentissement de la croissance mondiale».L'annonce hier d'un nouvel accès de faiblesse de l'activité de l'industrie manufacturière dans la zone euro, qui s'est à nouveau contractée en mars, tombant à son plus bas niveau depuis le début de l'année, n'était pas pour rassurer les investisseurs.Cependant, «la publication dans le week-end d'un indicateur manufacturier bien plus solide qu'attendu en Chine a apparemment tempéré les inquiétudes des marchés sur la santé de la deuxième économie mondiale», apportant un certain soutien aux devises plus risquées, tel que l'euro, notait Mme Foley. L'expansion de l'activité manufacturière en Chine s'est poursuivie en mars, pour le quatrième mois consécutif, selon les chiffres officiels publiés dimanche.Vers 10H30 GMT, la Livre britannique montait face à l'euro, à 83,17 pence, comme face au billet vert, à 1,6054 dollar, après avoir atteint son plus haut niveau depuis la mi-novembre à 1,6063 dollar. La devise helvétique baissait légèrement face à l'euro, à 1,2044 franc suisse pour un euro, et se stabilisait par rapport au billet vert, à 0,9018 franc suisse pour un dollar. Agences