La Chambre nationale d'agriculture délivrera au cours de cette année une carte magnétique moderne aux agriculteurs en remplacement de l'ancienne, a annoncé, hier à Oran, Mohamed Bouhadjar, le président de cet organisme, lors d'une rencontre régionale des Chambres agricoles de l'Ouest du pays (Oran, Tlemcen, Mostaganem, Aïn Témouchent et Sidi Bel-Abbès). M. Bouhadjar a souligné que cette nouvelle carte sera délivrée aux personnes qui «exercent réellement des métiers agricoles». Ainsi, elle aura valeur de «carte d'identité de l'exploitant agricole». A ce propos, avant d'entamer la distribution de cette nouvelle carte, la Chambre nationale d'agriculture procédera à une opération d'assainissement et de révision des fichiers des agriculteurs pour exclure toute spéculation par l'utilisation des anciennes cartes. Plus de 60 000 personnes, qui n'ont pas renouvelé leurs cartes ou n'ont pas procédé à son apposition au niveau des différentes Chambres agricoles des wilayas, ont été recensés sur un total de 936 000 agriculteurs qui en sont détenteurs. Par ailleurs, M. Bouhadjar a annoncé le lancement, cette année, de l'opération d'inscription de «produits du terroir». Le même responsable a aussi appelé à faire bénéficier les agriculteurs du soutien de l'Etat, surtout après la nouvelle mesure prise par le gouvernement qui octroie aux agriculteurs le droit de bénéficier de crédits «Rfig» et «Tahadi», en attendant la réception par ces derniers des contrats de concession. «Chaque agriculteur signataire du cahier des charges peut obtenir un certificat temporaire de l'Office des terres agricoles au niveau de sa wilaya, ce qui lui permettra de profiter des avantages des deux crédits de la Banque agricole de développement rural (Badr)», a-t-il indiqué. Sur un autre plan, la filière lait connaît les premières «sorties diagnostic» effectuées à Souk Ahras par des équipes communes d'experts du groupe français Bretagne International et du Groupe d'appui aux éleveurs laitiers (Gapel) auprès d'un panel de quatre éleveurs laitiers dans les communes de Merahna, d'Ouilene, de Sedrata et Henancha. Le premier constat de ces sorties révèle une «prééminence des techniques traditionnelles d'élevage, une faible maîtrise des techniques d'élevage, une alimentation inappropriée et l'exploitation d'étables mal aménagées», a indiqué, hier, le directeur du Gapel, Mouldi Fettar.Concernant les atouts, les experts ont relevé le potentiel hydrique de ces régions comme «facteur vital» du développement des cultures fourragères ainsi que la «facile mobilité des troupeaux. Deux experts de Bretagne International ont pris part à ces sorties aux côtés de représentants de l'Institut technique des élevages (Itlev), de la Chambre de l'agriculture et de l'Association des éleveurs laitiers. Courant sur trois années, l'accord de coopération entre l'Itlev et Bretagne International prévoit l'accompagnement de 300 éleveurs laitiers dans trois wilayas-pilotes, en l'occurrence Souk Ahras, Relizane et Blida en vue «d'augmenter de 50% le rendement moyen par vache» et de «faire croître de 30% les troupeaux», a souligné le directeur du Gapel. Si les résultats sont concluants, l'expérience sera élargie à 22 autres wilayas. R. C.