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Les pays africains pour une stratégie commune contre l'extrémisme Au terme de la rencontre sur la lutte contre la radicalisation organisée par le CAERT
Les participants au séminaire sur la lutte contre la radicalisation, organisé par le Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert), ont souligné, hier, à Alger, l'importance et la nécessité pour les pays de la région du Sahel de se doter d'une stratégie commune afin de mobiliser toutes les énergies pour prévenir les attitudes et les comportements extrémistes et destructifs. Evoquant la crise au Mali, le président du Caert n'a pas manqué d'affirmer que cette crise «peut compliquer davantage» la situation sécuritaire dans la région du Sahel. M. Francisco Caetano José Madeira a ajouté : «Effectivement, la réalité qui prévaut aujourd'hui au Mali a provoqué la multiplication de groupes armés».«Avant, on ne parlait que d'Aqmi, mais aujourd'hui on parle d'Ansar Eddine, du Mujao et on parle aussi d'autres groupes armés, et tout cela complique la situation au Sahel et la lutte antiterroriste». Pour rendre plus efficace la lutte contre ce phénomène au Sahel, le président du Caert a appelé les pays de la région à «réunir d'abord leurs forces et capacités.» Dans leurs conclusions, les participants au séminaire ont annoncé l'échange des expériences entre les pays participants en vue de capitaliser les meilleures pratiques dans les pays du Sahel. Ainsi, les expériences de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria et du Tchad ont été développées et débattues au cours de cette rencontre. En plus de la nécessité de conjuguer les efforts pour une lutte efficace contre la radicalisation, les participants ont recommandé l'instauration d'espaces et canaux de sensibilisation en direction des populations de la région, notamment celles vulnérables aux discours radicaux des groupes terroristes. Les gouvernements de ces pays ont été appelés à faire de la prévention contre la radicalisation une priorité dans leurs programmes nationaux, tout en impliquant les acteurs de la société civile, des milieux associatifs et religieux dans l'action de sensibilisation contre le discours radical prôné par les groupes terroristes. La mise en place d'un groupe de travail incluant tous les acteurs concernés avec pour feuille de route l'élaboration de lignes directrices contre la radicalisation, a été vivement recommandée. Sur la situation au Mali, les participants ont mis en évidence la responsabilité de chaque Etat de la région dans la lutte contre cette menace dans le cadre d'une approche régionale solidaire et coordonnée des pays du Champ. Le président du Caert, quant à lui, a insisté sur la nécessité pour les pays de la région de «contrôler mieux les frontières communes pour empêcher tout transit d'armes vers le Sahel», appelant également au renforcement des relations avec les autres pays, tels que la Libye, la Tunisie, l'Egypte et le Soudan. Ce responsable qualifie le retour à l'ordre constitutionnel au Mali de très positif mais considère que cela doit amener à «s'attaquer à la question de sécession déclarée dans le Nord, contrôlé par les rebelles de l'Azawad», qui passe inéluctablement par la prise en charge «des préoccupations de la communauté touareg pour trouver une solution pacifique». H. Y./APS