Le secteur de la culture dans la wilaya de Bouira est partagé entre plusieurs missions qui nécessitent des moyens financiers, humains et logistiques colossaux, pour les responsables de la Direction de la culture de wilaya, qui s'efforcent d'abord de faire sortir la région de la léthargie et du vide culturel qui y règnent depuis plusieurs années. Il s'agit souvent de fouiner dans le passé et les origines des artistes connus sur la scène nationale pour dénicher certains noms très connus sur la scène artistique mais qui étaient ignorés, ou des activités censées susciter l'engouement du public, qui, en plus des problèmes socioéconomiques et politiques, subit les affres de l'absence de moyens de distraction et de loisirs. Sur un autre plan, la même direction est chargée du patrimoine historique et culturel de la région, qu'il faut réhabiliter et restaurer, pour permettre aux générations futures d'en tirer profit sur le plan de la construction de l'identité nationale et de les exploiter à des fins économiques et touristiques. Selon les propos recueillis en de multiples occasions, au cours desquelles nous avons eu à débattre du sujet avec le responsable de la culture à Bouira, il s'avère que l'action du secteur est diversifiée selon les objectifs tracés par les animateurs culturels au niveau des centres culturels, et les actions sectorielles s'inscrivant dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine. A chaque mission correspond une dotation budgétaire que les pouvoirs publics s'efforcent de répartir afin de répondre à toutes les demandes. Ainsi, au chapitre de la restauration des sites historiques qui existent sur le territoire de la wilaya de Bouira, nous avons appris que la direction a obtenu une enveloppe financière de 250 millions de dinars destinée à la restauration des sites situés dans la ville de Sour El Ghozlane, à 35 km au sud de Bouira. Ces derniers ont longtemps offert une image hideuse de l'espace urbain, après avoir subi des actes de dégradation de la part de personnes n'ayant aucun respect pour les vestiges relevant du patrimoine culturel et historique. Parmi les édifices à restaurer, il y a la grande muraille et les portes de l'ancienne ville de Sour El Ghozlane, qui sont dans un état lamentable. Par ailleurs, il faut signaler que ces vestiges historiques ont déjà fait l'objet de travaux de restauration, mais plusieurs anomalies et manquements subsistent. Concernant la wilaya de Bouira, un important budget avait été alloué, en 2006, dans le cadre du programme des Hauts Plateaux, pour la réalisation de nombreux projets, chapeautés par la direction de la culture de la wilaya de Bouira. Entre autres projets retenus, on citera la réalisation de bibliothèques communales, de musées ainsi que la restauration de l'aqueduc de Sour El Ghozlane et le mausolée de Takfarinas à El Hakimia. Une autre enveloppe de 10 millions de dinars est destinée à la restauration et au classement parmi les sites historiques, de Bordj Hamza, dans la ville de Bouira.