Photo : Sahel De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Pour en finir avec les actions événementielles et les activités sporadiques organisées au niveau de la région de Bouira à l'occasion de commémorations officielles et des festivals, programmés par la direction du secteur, qui ne remplissent pas le calendrier, les responsables du secteur de la culture veulent renouer les liens avec le mouvement associatif, les artistes et les acteurs de la scène culturelle afin de collaborer à la réhabilitation de l'action culturelle dans la wilaya. Ces acteurs étaient, par le passé, absents de la scène et certains d'entre eux ont justifié ce fait par la marginalisation qu'ils ont subie ou à cause du manque de moyens. Cette absence a engendré un vide au moment où ces associations culturelles et autres partenaires sont censés se réactiver dans le domaine de l'animation des activités culturelles au niveau de la wilaya. Cette absence inexplicable et qui intrigue et survient alors que la direction de la culture, qui a été renforcée par plusieurs infrastructures culturelles, ne cesse de créer des occasions à travers des programmes d'activité auxquels les différentes associations et artistes sont invités à contribuer. Alors qu'on ignore toujours le nombre d'associations culturelles qui opèrent réellement sur le terrain, les animateurs et artistes persistent à se cantonner derrière le manque de subventions financières et de moyens matériels, indispensables d'après eux à la réussite des actions culturelles. Le justificatif «pas de moyens» a été martelé à chaque fois qu'on essayait d'avoir des explications au sujet des solutions que préconisent ces derniers afin d'éliminer le vide culturel qui pourrit la vie des Bouiris.Les quelques artistes rencontrés n'ont fait état d'aucune invitation ou aide de la part des communes pour animer ou organiser des manifestations culturelles. Par ailleurs, des artistes ont fait état du manque de formation de certains fonctionnaires du secteur, du fait que ces derniers font la confusion entre les différentes disciplines de la culture et ont du mal à distinguer entre les arts pour prévoir les moyens et les équipements nécessaires à leur promotion parmi les jeunes. Alors, pour pallier ce manque et éviter que le secteur sombre dans un vide culturel parfait, les responsables se contentent d'une agitation culturelle relative, axée notamment sur le côté folklorique de la culture où l'objectif est surtout de permettre aux foules de se défouler et de s'amuser.. Les responsables du secteur ont plusieurs fois favorisé l'objectif de faire assister les familles aux différentes activités programmées, avec la participation des associations culturelles qui activent encore sur le terrain, en omettant de s'intéresser à la qualité et l'impact des activités mises en œuvre. Notons enfin qu'au niveau de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira, les responsables du secteur envisagent de cristalliser le gros des activités culturelles au niveau de la wilaya. Cet établissement qui vient d'être doté d'une administration et d'un personnel formé dans les différents domaines de la culture, prévoit le lancement de «les mardis du cinéma» consacré au long métrage et au septième art, ainsi qu'un «café littéraire» avec des auteurs et des éditeurs de livres au niveau de la région.