De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Plusieurs infrastructures culturelles et sites historiques de la wilaya de Bouira sont en état d'abandon et attendent le lancement des travaux de réfection, prévus depuis des années, afin d'être protégés, répertoriés pour ensuite être classés au patrimoine national. Pour les infrastructures culturelles, réalisées à coups de sommes colossales, hormis celles implantées au chef-lieu de wilaya qui sont sous l'œil prévenant des autorités locales, les infrastructures existant dans les localités éloignées de Bouira souffrent d'indifférence et d'abandon, à cause du manque d'activités. Face à cette situation, le secteur de la culture dans la wilaya de Bouira est partagé entre plusieurs missions nécessitant des moyens financiers, humains et logistiques colossaux, pour les responsables de la direction de la culture de wilaya, qui s'efforcent de faire sortir la région de la léthargie et du vide culturel qui y règnent depuis de nombreuses années. Il s'agit souvent de fouiner dans le passé et les origines des artistes connus sur la scène nationale pour dénicher certains noms très connus sur la scène artistique mais qui étaient ignorés, ou des activités censées susciter l'engouement du public, lequel, en plus des problèmes socio-économiques et politiques qu'il vit, souffre de l'absence de moyens de distraction et de loisirs. Sur un autre plan, la même direction est chargée du patrimoine historique et culturel de la région, qu'il faut réhabiliter et restaurer, pour permettre aux générations futures d'en tirer profit sur le plan de la construction de l'identité nationale et de les exploiter à des fins économiques et touristiques. Selon les propos recueillis en de multiples occasions et au cours desquelles nous avons eu à débattre du sujet avec le responsable de la culture à Bouira, il s'avère que l'action du secteur est diversifiée selon les objectifs tracés par les animateurs culturels au niveau des centres culturels, et les actions sectorielles s'inscrivant dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine. A chaque mission correspond une dotation budgétaire que les pouvoirs publics s'efforcent de répartir afin de répondre à toutes les demandes. Ainsi, au chapitre de la restauration des sites historiques qui existent sur le territoire de la wilaya de Bouira, nous avons appris que la direction a obtenu une enveloppe financière de 250 millions de dinars destinée à la restauration des sites situés dans la ville de Sour El Ghozlane, 35 km au sud de Bouira. Ces derniers ont longtemps offert une image hideuse de l'espace urbain, après avoir subi des actes de dégradation de la part de personnes n'ayant aucun respect des vestiges relevant du patrimoine culturel et historique. Parmi les édifices à restaurer, il y a la grande muraille et les portes de l'ancienne ville de Sour El Ghozlane, qui sont dans un état lamentable. Par ailleurs, il faut signaler que ces vestiges historiques ont déjà fait l'objet de travaux de restauration, mais plusieurs anomalies et manquements subsistent. Concernant la wilaya de Bouira, un important budget avait été alloué, en 2006, dans le cadre du programme des Hauts Plateaux, pour la réalisation de nombreux projets, chapeautés par la direction de la culture de la wilaya de Bouira. Entre autres projets retenus, on citera la réalisation de bibliothèques communales, de musées ainsi que la restauration de l'aqueduc de Sour El Ghozlane et du mausolée de Takfarinas à El Hakimia.