A vos marques, prêts, partez ! Les représentants des 44 partis sur les starting-blocks pour la course aux législatives de 2012, vont devoir affronter le verdict des urnes à partir d'aujourd'hui. Mais combien atteindront la ligne d'arrivée? D'horizons divers, les partis ont tous affiché des ambitions de conquérants, toutes proportions gardées ils se voient tous dans le fauteuil de leader. Les partis islamistes en premier, dont les dirigeants pavoisent en annonçant, déjà, leur victoire supposée aux joutes électorales. Des facteurs endogènes ont contribué à cette prédiction. A commencer par l'affluence massive enregistrée lors des meetings électoraux où se sont exprimées les attentes citoyennes, et plus particulièrement les sempiternelles complaintes sociales liées à la cherté de la vie, le logement. Bref, la colère contre les gouvernants, accompagnée d'un désir de changement. Lors de leur meeting final, les dirigeants des trois partis qui composent l'Alliance de l'Algérie Verte (AAV), le MSP, Ennahda et El Islah en l'occurrence, ont annoncé qu'ils remporteront les prochaines élections, sauf surprise liée à des facteurs indépendants de leur volonté. Comprendre qu'ils en ont été empêchés. En supposant que les élections législatives seront honnêtes, et que le taux de participation au scrutin sera appréciable, l'alliance de l'Algérie verte «sera la première force politique du pays, après les élections du 10». Les animateurs de l'AAV, clament déjà que «la réflexion est même engagée sur les détails du prochain gouvernement».Le président du Front de la justice et le développement (FJD-El Adala), met la barre aussi haut que les premiers, en faisant la promesse d'obtenir la majorité des voix lors des élections législatives, et de devenir la première force politique du pays à partir du 11 mai. A la condition, bien sûr, que les élections soient transparentes, que l'administration soit neutre. Cette assurance, Djaballah la puise de l'engouement des citoyens pour son programme et de la mobilisation autour de ses candidatsPour sa part, le leader du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, qui a drainé du monde à ses meetings, a voulu montrer sa capacité de mobilisation et tenter de se présenter comme la parfaite incarnation de la volonté de changement des Algériens, mais est resté prudent. Il a tenté de rassurer sur ses intentions post- électorales «en cas de victoire», mais continué tout de même à mettre en garde contre la fraude, dont les prémices sont déjà apparues, à travers les doublons dans le fichier électoral et les pratiques bureaucratiques de l'administration.Même son de coche du côté des partis dits «nationalistes», le FLN soutient mordicus qu'il restera la première force politique du pays. Belkhadem qui a sillonné le territoire national affiche une mine plutôt sereine pour un parti censé être affaibli par les querelles intestines. Son atout, face aux concurrents, est manifestement l'expérience accumulée dans la gestion des affaires du pays. Bien qu'ayant opté pour de nouvelles têtes, le RND ne part pas moins gagnant d'avance dans cette course électorale. Le parti qui a opté manifestement pour le rajeunissement de son élite, compte tirer profit de sa relative stabilité. Une période propice qu'il a mise à profit pour mobiliser les énergies en prévision de ces législatives. Le PT, n'est pas en reste. «Si l'administration avait accepté d'inclure les photos des candidats, le PT réaliserait un raz-de-marée», a déclaré sa secrétaire générale, Louisa Hanoune. L'ambition de faire un bon score le 10 mai est mise en avant pour réaliser les objectifs du parti. Moussa Touati, président du FNA, semble remettre ses ambitions au placard. En affirmant que les dés sont pipés d'avance, se prépare-t-il au pire sachant que son parti, qui a failli se scinder en deux, n'est pas sorti des «turpitudes» organiques. A. R.