Au sortir du bureau de vote à Draria, où il a accompli son devoir électoral, le président du FJD, Saâd Abdallah Djaballah, a estimé que «le respect de la voix des électeurs est la base du changement démocratique, sachant que la nation est la source du pouvoir et la source du contrôle». En souhaitant que «ces élections connaissent un taux de participation appréciable, que la volonté du peuple soit respectée, et que les élections soient propres et honnêtes», Djaballah a, en outre, insisté sur «la nécessité que les agents de l'administration respectent la volonté du peuple». «Ces élections sont différentes des précédentes, en raison de la profusion des partis, a-t-il indiqué. J'espère que c'est un bon début pour la construction d'un système démocratique juste, où la nation sera source de pouvoir et de contrôle. Le premier pas vers l'émergence d'une véritable République est l'organisation d'élections propres et honnêtes», a-t-il enchaîné. Interrogé au sujet des accusations publiées par le journal Ennahar, au sujet de prétendus transferts d'argent vers l'Espagne, Djaballah, a dénoncé «le complot» dont il se dit victime à la veille des élections, de la part «de lobbies» hostiles à son mouvement, et d' «ennemis incapables de l'affronter honnêtement sur le terrain électoral, qui ont adopté le procédé malhonnête». Il a menacé d'ester le journal Ennahar en justice pour diffamation. De retour au siège de son parti sis à Bouchaoui, Abdallah Djaballah s'enferme dans son bureau au troisième étage. Une cellule de suivi y est érigée, semble-t-il, mais impossible de le vérifier. C'est un membre du bureau national du parti, 2e candidat sur la liste dans la wilaya d'Alger, Chems-eddine Hakimi, qui se charge de répondre aux questions des rares confrères qui ont fait le déplacement au siège. Selon lui, l'opération de vote a connu «un mauvais démarrage» dans nombre de wilayas, en raison de quelques petits détails d'organisation et petits incidents, en citant des exemples : «l'absence d'encre indélébile dans un bureau de vote à El Biar, alors que les citoyens avaient même commencé à accomplir leur devoir électoral». Une situation qui a été réglée après l'intervention du représentant du parti. Il a également relevé l'absence des représentants de partis aux bureaux de vote dans certaines wilayas dont Batna, mais ils ont été remplacés par les chefs de centres, a-t-on ajouté. Le phénomène est circonscrit dans certaines communes seulement, tient-on à préciser, alors que d'autres ont été couvertes à 60%, 80% et 100%. Le problème est imputable à l'administration, renchérit-il, qui aurait dû adopter une mesure consensuelle, en fonction des capacités de chaque parti, au lieu du tirage au sort qui a permis de désigner des petits partis dans des bureaux et centres qu'ils n'ont pu pourvoir en représentants. Côté participation, notre interlocuteur considère que le taux est moyen à faible dans certaines wilayas, notamment à Béjaïa, où il était de 2%, contrairement au Sud, où il était évalué à 11%. En dépit des quelques problèmes enregistrés au sein des bureaux itinérants, à Laghouat. Mais globalement, ce cadre du Fjkd, estime que «le taux de participation est meilleur que lors des précédentes échéances dans l'ensemble des wilayas, à l'exception de la capitale qui s‘est toujours distinguée par une faible affluence durant les premières heures qui font suite à l'ouverture des bureaux de vote, en raison des habitudes de ses habitants qui font la grasse matinée» a-t-il souligné. A 10 heures, ce taux qui n'était que de 5%, a atteint 21% aux environs de midi. Selon les informations fournies par ses représentants, ce taux était même de 26% à Bouzaréah, et de 22% à Bab el oued. «Nous nous attendons à des résultats positifs, et que le FJD soit parmi les formations qui auront leur mot à dire, surtout dans la capitale. Même si les choses paraissent plus difficiles à Alger, en raison des obligations de la loi, de devoir décrocher 4 sièges, soit l'équivalent de 5% des voix exprimées dans toute la circonscription électorale», a-t-on expliqué. «Une condition que ne pourront satisfaire que les partis enracinés au sein de la société», a ajouté notre interlocuteur. Il a, en outre, rappelé le légendaire désintérêt de l'Algérien pour les élections, dont celles-ci ne constituent pas «l'exception». A. R.