Les technologies de l'information et des communications (TIC) constituent aujourd'hui un facteur clef pour un développement économique et social durable. Convaincus de l'importance qu'ont prises les TIC dans l'économie moderne, les capitaines de l'industrie ont engagé des politiques publiques de développement de l'économie numérique, en soutenant fortement le secteur des TIC. Le Canada a, à titre d'exemple, lancé, dès 1997, un programme de transformation du pays par les TIC, dénommé «Canada branché». Depuis 10 ans, le secteur des TIC contribue à hauteur de 10% de la croissance du Canada.La Corée, grâce à sa politique de développement des TIC, s'est imposée comme l'un des leaders mondiaux sur le marché des TIC. L'Inde, dont l'objectif est d'être une superpuissance mondiale des TIC, enregistre une croissance de plus en plus soutenue, grâce à l'essor des services informatiques et des services de télécommunications. Pour ce qui est de l'Algérie, une politique sectorielle des postes et des télécommunications a été engagée dès l'année 2000.Depuis, les hautes instances du pays ont créé un environnement juridique et institutionnel favorable à la concurrence et œuvrent, aujourd'hui, à améliorer l'accès aux services de communication. Et ce, en adoptant une stratégie baptisée: «e-Algérie 2013» englobant plusieurs actions dont le e-banking et le e-commerce.Le e-banking est un service qui permet aux banques, en plus d'effectuer des transactions électroniques, d'offrir aussi aux entreprises, en particulier, des services en ligne.Selon une source bancaire, la première phase du e-banking est pratiquement achevée. Désormais, les règlements, les paiements et les relations entre les structures bancaires ne s'effectuent plus sur la base du support papier mais en utilisant un ensemble d'outils électroniques. «Il reste maintenant à entamer la deuxième phase qui consiste à généraliser l'utilisation de la carte de paiement électronique», indique notre source avant de préciser que l'utilisation de cette carte est en cours d'expérimentation. A cet effet, près de 4000 terminaux de paiement électronique (TPE), sont, aujourd'hui, installés chez les commerçants. Selon les prévisions de ce banquier, le déploiement de la carte de paiement électronique sera, en 2012 et en 2013, à grande échelle. Néanmoins, le concours à la fois des banques, des fournisseurs, des marchands et des usagers devrait être, d'après cette source, «actif». «Dans les cinq années à venir, nous passerons définitivement d'une économie du cash à une économie moderne de paiement. C'est le commerce électronique», dira ce banquier avant de souligner : «Nous avons une économie qui exige beaucoup de cash, ce qui induit des surcoûts en termes de sécurité, de transport, etc.»Néanmoins, l'évolution du commerce électronique, de l'avis de certain experts, implique des réformes pour favoriser son essor et concerne au moins trois domaines : l'évolution des réglementations fiscales et douanières, les systèmes de paiement et les échanges internationaux. Contrastant avec une expansion très rapide et un succès grandissant en Amérique du Nord et en Europe, le commerce électronique est quasi absent dans les pays en voie de développement. Il en est ainsi pour l'Algérie, où le e-commerce ne semble pas trouver un terrain favorable à son développement. Les principales contraintes dans le développement du commerce électronique en Algérie sont la faiblesse de la bancarisation (la circulation du cash étant prépondérante), le refus des commerçants à déclarer leur chiffre d'affaires ainsi que la méconnaissance de l'utilisation de la carte. B. A.