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Les projets de restauration bloqués par l'absence de spécialistes
Préservation des sites du patrimoine
Publié dans La Tribune le 23 - 05 - 2012

Si le classement et l'inscription sur la liste et l'inventaire du patrimoine national permet aux sites et autres monuments historiques de bénéficier d'une couverture juridique protectrice, et même d'enveloppes budgétaires pour des travaux de restauration, cela ne les met pas pour autant à l'abri. Car, le classement et le financement ne résolvent pas le problème de l'absence de spécialistes pouvant prendre en charge les études nécessaires pour la restauration et/ou la réhabilitation ou les travaux sur le site. Ainsi, les responsables chargés de la préservation du patrimoine de la wilaya de Ghardaïa peinent à trouver des bureaux d'études spécialisés pour lancer les travaux de restauration et de réhabilitation.Plusieurs projets d'études, visant à restaurer et revaloriser les ksour d'El Menea (El Goléa), Métlili Chaâmba, Berriane, Guerrara et Ghardaïa, ainsi que des ouvrages hydrauliques ancestraux (canaux et système de répartition de l'eau) pour les préserver et les transmettre en l'état aux générations futures, ne peuvent être lancés, en l'absence de bureaux spécialisés dans les études et travaux ainsi que le suivi de la réhabilitation et de la restauration d'un patrimoine culturel, indiquent des responsables de la wilaya de Ghardaïa cités par l'APS.Ce patrimoine qui témoigne du génie architectural ancestral, ne peut être réhabilité que par des spécialistes en architecture patrimoniale, conformément aux dispositions énoncées par la Charte d'Athènes en matière de préservation de l'authenticité et de la qualité de la restauration d'un bien culturel, souligne de son coté un responsable de la culture de cette wilaya.
L'absence de bureaux d'études spécialisés dans la rénovation et la restauration du vieux bâti et des monuments historiques en Algérie constitue une «contrainte difficile à surmonter», d'autant que le code des marchés insiste sur la nécessité de la spécialisation, la classification du BET et son agrément par le ministère chargé de la culture, a estimé un responsable de la wilaya chargé des appels d'offres. «Des appels d'offres de quatre projets d'études et de suivi de la réhabilitation, du confortement des fortifications des ksour d'El Menea, Berriane, Métlili, Guerrara et Ghardaïa, sont lancés depuis 2010 et reviennent à chaque fois infructueux», a-t-il fait savoir.
Pour parer à l'urgence, plusieurs petites opérations ponctuelles de restauration de monuments et d'ouvrages d'irrigation traditionnels menaçant ruine, ont été entreprises par le passé. Mais, ces travaux ont été mal exécutés parce qu'ils n'étaient pas encadrés et menés par des spécialistes (architecte et technicien en métier du patrimoine), a expliqué le même responsable.Pourtant, les projets de
restauration et de conservation du patrimoine revêtent une importance capitale pour la région. Car, objets et sites patrimoniaux sont des atouts majeurs pour la promotion d'un tourisme culturel qui contribuera grandement au développement socioéconomique de la wilaya de Ghardaïa qui possède des potentialités architecturales culturelles, et donc touristiques, avérées, soulignent de leurs côtés des élus locaux. La vallée du M'Zab est d'ailleurs classée par l'Unesco patrimoine mondial de l'humanité. Classé également par l'Unesco patrimoine mondial de l'humanité, le ksar de Béni Izguene (Ghardaïa), une ville fortifiée merveilleusement conservée et toujours habitée, est préservé grâce à ses habitants qui ont toujours entretenus maisons, rues, jardins, cimetière et réseaux d'irrigation, ainsi qu'aux actions de réhabilitation menées par les pouvoirs publics depuis son classement en 1982. Œuvre architecturale singulière, Béni Izguene a depuis toujours attirés urbanistes et architectes, tout comme, mais à moindre mesure, ses sœurs M'lika et El Atteuf
Par contre, les autres ksour, à l'image de celui d'El Menea, souffrent d'un manque flagrant de valorisation et de protection contre les agressions de toutes sortes. Construit il y a plus de 10 siècles sur un piton dominant la palmeraie, le lac salé (sebkha) et nouvelle ville d'El Goléa (de Qalaâ, forteresse) qu'on appelait avant El Ménéa (l'interdite) -on remarquera que les deux noms évoquent la forteresse, on ne comprend d'ailleurs pas ce qui a motivé le changement du nom- le ksar, bien que classé patrimoine national en 1995, est dans un état de ruine avancé.Erigé sur la passage des pistes commerciales qui reliaient à l'époque médiévale les régions du nord du continent à celles subsahariennes de l'empire Songhaï, le ksar qu'on appelle aussi «Taourirt» (colline en Tamazight), est un témoin séculaire d'une civilisation et d'une organisation socioéconomique citadine ayant existé dans la région et évoquée par les chroniques du sociologue Ibn-Khaldoun et également de l'historien arabe El-Aichi (1862).Avec une tour de forme pyramidale qui domine les habitations, le ksar compte de nombreuses habitations troglodytiques et semi-troglodytiques étroites d'une architecture simple et dépouillée, truffée de niches et étagères, ainsi que de petites ouvertures pour l'éclairage et l'aération. Selon des historiens cités par l'APS, cette vieille cité fortifiée, d'où le nom de qalâa, accueillait les populations habitants alentour en cas de rezzou qui s'y réfugiaient et y engrangeaient leurs récoltes. Toutefois, l'histoire du ksar reste vague, ce qui ouvre la voie aux controverses entre historiens.
La configuration du ksar ressemble à celles des autres ksour du sud, avec une mosquée comme point focal autour de laquelle sont construites les habitations, à la différence qu'à El Goléa les maisons épousent la pente du piton et sont creusées à même la roche calcaire. Un puits collectif et des compartiments de stockage de denrées alimentaires sont creusés dans l'enceinte des murs alors que la palmeraie se trouve à l'extérieur. Cette architecture constitue un centre d'intérêt pour de nombreux chercheurs et une curiosité à visiter pour les touristes.Considéré comme un des sites les plus visités par les touristes étrangers dans la région d'El-Menea, l'idée de la réhabilitation de ce patrimoine et sa mise en valeur, constitue, pour les responsables de la culture, une opportunité pour un développement durable, notamment dans le secteur touristique pourvoyeur d'emplois et générateur de valeur ajoutée. Il est également un témoin sociologique et historique de la région en reflétant les capacités créatrices de ses bâtisseurs à s'adapter à leurs environnements, un environnement hostile caractérisé par un climat désertique, pour subvenir à leurs besoins. De nombreuses associations soutiennent d'ailleurs que la réhabilitation de ce joyau permettra d'exploiter, en parallèle, les richesses et les métiers artisanaux que recèle la région d'El-Menea, notamment la tapisserie et la poterie, et ouvrira la voie à d'autres secteurs d'activités
touristiques.
R. C.


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