Après trois jours de procédures administratives consistant en la remise d'un dossier complet en bonne et due forme, les nouveaux députés occuperont à partir d'aujourd'hui leurs sièges à l'intérieur de l'hémicycle. La séance sera dirigée par leur doyen en la personne d'Ould Khelifa, âgé de 74 ans. Lequel ne pourra pas postuler à la candidature de la présidence de l'Assemblée. Il sera assisté des deux plus jeunes députés, issus du FLN, tout comme le président de l'Académie de langue arabe. Le président de l'APN, le temps d'une séance devra superviser l'appel nominal des députés tels qu'ils ont été communiqués par le conseil constitutionnel. S'ensuivra alors la constitution de la validation des mandats qui aura pour mission d'adopter le rapport qu'elle aura établi. C'est alors qu'interviendra l'élection du futur troisième homme du pays qui sera bien entendu issu de la majorité absolue. Théoriquement c'est au FLN que revient le poste, mais n'ayant pas justement la majorité absolue il devra s'adjoindre son allié qu'est le RND pour rafler les voix. Selon les échos auprès de l'ex-parti unique, c'est l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur qui occupera le perchoir. Ce sera donc une pure formalité. Viendra alors le moment de procéder à la constitution des commissions permanentes de la Chambre basse du Parlement qui en compte neuf. La bataille pour la présidence des plus importantes, telles que celles des finances et des affaires juridiques sera rude entre députés du FLN eux-mêmes, chacun voudra en être à la tête. Idem pour les postes de vice-président et rapporteurs. C'est dire si les privilèges et autres avantages que génèrent ces postes de responsabilité attisent les convoitises. Par ailleurs et pour être en conformité avec la loi relative aux incompatibilités avec le mandat parlementaire, tous les députés occupant un autre mandat électif, une fonction au sein des institutions publiques et administratives, entreprises de l'Etat, membres du gouvernement, devront choisir entre la députation et leur poste originel. Ils ont un délai d'un mois pour le faire. Le cas échéant et s'il s'avère pour l'administration de l'APN qu'un mandat parlementaire est incompatible, le député est considéré comme démissionnaire d'office. Les six ministres qui se sont portés candidats et élus à l'APN n'ont pas jugé utile de remettre le tablier de leurs départements respectifs. C'est le chef de l'Etat qui les a démis de leurs fonctions jeudi, conformément à la loi sur les cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire. F. A.