Certains partis représentés à l'Assemblée ont déjà placé leur responsable des groupes parlementaires. La cinquième législature de l'histoire du pays s'est ouverte, hier, lors d'une séance plénière qui a marqué l'installation de la nouvelle Assemblée nationale populaire. L'APN donnait l'apparence d'une rentrée des classes, pour ses députés qui se sont présentés en costume et en cartable brillant, foulant pour la première fois le sol de l'hémicycle. La majorité (199 députés) est issue du parti du FLN, mais il y avait aussi le RND, El- Islah et le PTqui ont fait élire de nouvelles figures de leur parti. L'ex-président de l'APN, M. Abdelkader Bensalah, est descendu de son perchoir pour rejoindre ses pairs, et assister à la cérémonie d'investiture, présidée par le doyen des élus, M.Tahar Toumi (indépendant), assisté des deux plus jeunes députés, MM.Djohri Bachir Chakib (FLN) et Djaafri Imad (indépendant). Dans son discours d'ouverture, M.Toumi a appelé les élus à «oeuvrer inlassablement pour améliorer les conditions de vie des citoyens et contribuer au renforcement de la démocratie». En revanche, aucune question de fond ne sera débattue lors de cette séance qui a été consacrée à l'appel des députés, selon la liste présentée par le Conseil constitutionnel, mais aussi à la mise en place de la commission de validation des mandats de députés, conformément à l'article 104 de la Constitution. Cette commission est composée de plusieurs parlementaires issus du FLN, du RND, du mouvement El-Islah du MSP, des indépendants et du PT. Après une heure de plénière, la cérémonie d'installation a été levée pour reprendre aujourd'hui à 15 h. Cette reprise servira notamment à l'adoption du rapport de la commission de validation des mandats, à l'élection du bureau de l'APN et à la constitution de ses commissions permanentes, selon l'article 113 de la Constitution. Certains partis représentés à l'Assemblée ont déjà placé leur responsable des groupes parlementaires. Ainsi, le FLN a préféré garder Abbas Mikhalif à la tête du groupe, tandis que le RND a désigné Miloud Chorfi, coordinateur du groupe parlementaire du parti, El-Islah, quant à lui, a désigné Djahid Younsi comme responsable du groupe, alors que le MSP a placé son député gagnant Abderezak Mokri, président provisoire du groupe. Le PT et les indépendants ont préféré attendre encore quelques jours avant de choisir le député qui mènera leur groupe à l'Assemblée. Reste, enfin, l'élection pour le poste de président de l'APN, qui, selon toute vraisemblance, reviendra à Karim Younès. L'ancien ministre de la Formation professionnelle était d'ailleurs très sollicité par les journalistes et même par les députés qui venaient le féliciter pour sa victoire écrasante aux législatives. Très courtois et jovial, le ministre s'est volontairement prêté au jeu des questions-réponses, sans pour autant s'avancer sur son élection au poste de président de l'APN. Quoi qu'il en soit, le président de l'Assemblée est élu au vote secret dans le cas de multiplicité des candidats, et le candidat qui obtient la majorité absolue des voix des députés est déclaré vainqueur. Cette disposition contenue dans l'article 114 de la Constitution et l'article 11 de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'APN et du Conseil de la nation favoriserait, dans tous les cas de figure, l'élection de Karim Younès comme nouveau président de l'APN.