La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Mme Louisa Hannoune a affirmé vendredi à Alger que le groupe parlementaire de sa formation ne participera pas aux postes de responsabilité à l'Assemblée populaire nationale (APN). Mme Hannoune a précisé lors de la deuxième journée des travaux de la session ordinaire du comité central de son parti que "le bureau politique du PT a décidé de ne pas participer aux postes de responsabilité à L'APN", précisant qu'il s'agit de "la vice-présidence de l'APN et de la présidence des commissions". Elle a indiqué que son groupe parlementaire aura "une responsabilité politique" au sein de l'APN et "utilisera l'assemblée comme une tribune pour respecter le mandat parlementaire- sans lui conférer la légitimité en signe de contestation des résultats des législatives du 10 mai". La secrétaire générale du PT a ajouté que "l'entrée de sa formation au gouvernement "n'est nullement prévue", estimant que "le partage du pouvoir doit être basé sur les résultats des élections législatives sans quoi il serait une infraction à la démocratie". Mme Hannoune a par ailleurs indiqué que son parti était prêt "à former une union avec tout parti ou institution au sein de l'Etat qui voudront défendre les acquis économiques et sociaux de la Nation, rejette l'ingérence étrangère et est prêt à unifier les rangs en respectant les positions des autres partis". Après avoir affirmé que son parti cherchait "les solutions algériennes à la conjoncture actuelle complexe", elle a appelé le président de la République à intervenir et à "s'adresser au peuple en lui donnant les garanties suffisantes et le rassurant qu'il décidera lui même quant à la Constitution et que le prochain gouvernement mettra fin à la dualité des politiques". A propos de la non adhésion du PT aux partis du "parlement parallèle", Mme Hannoune a précisé que "ce type d'instances se forme uniquement pendant les révolutions, soulignant qu'en Algérie la situation est tout autre". La secrétaire générale du PT a ajouté que bien que sa formation politique "ait introduit des recours concernant les résultats des dernières échéances et la nature du parlement", "elle ne peut compromettre la souveraineté nationale et participer à toute opération pouvant être utilisée par des parties extérieures pour faire pression sur l'Etat et amener ce dernier à faire des concessions en matière de décisions économiques". Mme Hannoune a critiqué également l'empressement des nouveaux partis à demander la majorité au parlement "alors qu'ils n'ont pas de base populaire ni même un parcours politique". Lors de cette rencontre, Mme Hannoune a salué les militants qui ont animé la campagne électorale pour les législatives du 10 mai, affirmant que "celle-ci qui était politique a permis aux militants d'acquérir une expérience nouvelle" et de consacrer la présence du PT dans toutes les wilayas". Les participants aux travaux du comité central qui ont débuté jeudi ont débattu de la situation politique ayant résulté du scrutin du 10 mai et fixé les objectifs du parti pour la prochaine étape.