De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Après le secteur de la culture, qui tente de courtiser des opérateurs privés ou publics pour le conforter dans sa mission de soutien aux diverses manifestations, le sport roi amorce à Constantine une éventuelle perspective en matière de sponsoring. Hier au Novotel, les concernés, c'est à dire les responsables des clubs et les opérateurs économiques de la région ont été conviés par le wali afin de débattre du sujet. Question de laisser au repos les bailleurs de fonds étatiques jusqu'ici très sollicités par la forte demande en contrepartie d'une piètre performance. Dans cette optique, le premier responsable de la ville, M. Bedoui, a eu le réflexe de provoquer un déclic pour mettre les trois clubs phares de la wilaya, MOC, CSC et AS. Khroub, au parfum du marketing et management dans le domaine du sport par le truchement des opérateurs et investisseurs locaux et internationaux activant dans cette wilaya. Aussi est-il question de les mettre à l'abri du besoin budgétaire se manifestant annuellement. Une option jugée bénéfique d'emblée pour les clubs qui y adhèrent, ce qui leur permettra de consolider leur trésorerie pour mieux aspirer à la préparation d'intersaison. Pour ce faire des mesures incitatives au profit des futurs probables bailleurs de fonds ont été annoncées par le chef de l'exécutif, fondées sur les assurances du directeur des impôts quant à une baisse sensible des apports dont les montants dépassent les 30M DA. «Des contrats-type de sponsoring devraient être élaborés incessamment, en plus d'un comité chargé de l'accompagnement des entreprises parties prenantes de sponsoring», a souligné le wali. La wilaya de Constantine, qui vit au rythme de ses chantiers structurants, renferme diverses entreprises étrangères, italiennes et brésilienne notamment. Mais aussi de quelques firmes locales à l'image de la société de production laitière afilait qui estime jouer sa promotion dans le sport en signant un contrat avec les Sanafirs. Par ce renouveau en ce qui concerne l'alimentation financière des clubs, non seulement le budget «étatique» estimé à 42 milliards de centimes en 2011, serait épargné d'abus, les clubs bénéficiaires des mannes découlant des caisses d'opérateurs privés devront revoir leur copie relative à la performance sportive. Question d'honorer ses couleurs et intéresser davantage le parraineur à multiplier ses parts.