Le directeur du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), M. Francisco Caetano José Madeira, s'est dit "optimiste" quant au fait qu'aucun pays "n'a reconnu l'indépendance" du nord du Mali proclamée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). "Nous sommes optimistes dans la mesure où la déclaration d'indépendance de l'Azawad a été condamnée et aucun pays dans le monde n'a reconnu cette déclaration", a indiqué dimanche à Alger M. Madeira dans une déclaration à la presse. S'exprimant en marge d'un workshop sur le renforcement de la capacité de réponse des systèmes juridiques nationaux des pays du Sahel et de l'Afrique du Nord à lutter contre le terrorisme organisé par le CAERT, M. Madeira a précisé qu'aucun pays de l'Union africaine, de l'Union européenne ou encore l'ONU n'a reconnu l'indépendance de l'Azawad, soulignant que l'existence de "deux Mali" est "inacceptable" et "inadmissible". "Les Touareg sont des Maliens à part entière devant jouir de leurs droits civiques", a-t-il souligné, réitérant qu'il est "impossible d'accepter la déclaration d'indépendance et de sécession". Commentant la situation sécuritaire dans ce pays, le directeur du CAERT a appelé à régler le problème du terrorisme qui risque de "profiter" à l'organisation terroriste Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), ajoutant que cette organisation "tente de manipuler ses groupes dans le but d'infiltrer les structures gouvernementales au Mali". "Le problème du Mali doit être réglé en référence à la Constitution régissant le pays, comme il appartient au peuple malien de décider et de choisir ceux qui le gouvernent", a indiqué M. Madeira, affirmant que le CAERT refuse ce qui est "imposé par la force".