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Une histoire spoliée et convoitée par les envahisseurs
Publié dans La Tribune le 29 - 10 - 2008

De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar

Oran, carrefour d'une histoire tourmentée et plusieurs fois millénaire. Témoin du passage de civilisations séculaires qui ont marqué l'histoire de l'humanité, Oran disposait d'un patrimoine civilisationnel historique sans égal. Il faut dire que l'histoire connue de la ville a commencé bien avant l'an 900 av.
Jésus-Christ, selon la plupart des études et des recherches historiques effectuées jusque-là. S'il est vrai que les différentes civilisations qui sont passées par la ville ont laissé des traces indélébiles, notamment à travers l'édification de sites et de monuments ainsi que d'autres faits civilisationnels, il n'en demeure pas moins que, dans certains cas, le caractère colonial et envahisseur avait été à l'origine de plusieurs spoliations et destructions de repères de la mémoire collective des peuplades qui se sont sédentarisées dans la région d'Oran. Que ce soit durant la période ottomane ou celle des Français, ce sont surtout les repères spirituels qui ont pâti de l'hégémonie de l'envahisseur durant toute cette histoire tourmentée faite de guerres et d'invasions récurrentes pour le contrôle de cette contrée tant convoitée. Ce sont, d'abord, les marabouts et les sièges de zaouïa qui ont fait l'objet d'un acharnement du colonisateur à travers l'histoire de la ville et sa région. Des historiens rapportent comment des campagnes de destruction et de saccage de lieux de culte étaient perpétrées dans ces lieux pour punir les habitants et les populations réticentes qui peuplaient cette belle contrée. Bien que la ville ait été connue pour sa parfaite communion et son aspect cosmopolite, les édifices religieux représentant les différentes confessions étaient pris à partie à travers l'histoire. Mais la ville n'a jamais renié, à travers l'histoire, son esprit tolérant et humaniste, à telle enseigne que les historiens décrivent Oran comme l'une des rares villes où avaient cohabité toutes les confessions religieuses de la planète. La présence espagnole a fortement marqué la ville, notamment à travers l'édification de châteaux et de monuments impressionnants pour fortifier la ville. C'est le cas du Rozalcazar, édifié vers l'année 1510 et qui a failli être emporté par la construction du palais du bey construit par les Ottomans. Durant la guerre de libération nationale, des marabouts et des mosquées avaient été dynamités pour anéantir et mettre au pas une population libre et épanouie. D'autres repères, notamment berbères, ont disparu du lexique et de la mémoire collective à travers des actions hostiles répétées et récurrentes. Le nom d'Ifri des fameuses grottes dans la région de Boutlelis, le village de Tamezougha, les Beni Mezghen, devenu Misserghine par la suite, ou encore Inouchen, qui signifie lieu de loups, devenu par la suite Aïn Témouchent, et tant d'autres appellations du genre. Actuellement, il existe à Oran des sites et des endroits entiers qui témoignent du passage de grandes civilisations, notamment celle des Carthaginois dans la région de Madegh et celle des Romains, Portus Magnus à Bethioua et Portus Divini à Mers El Kebir et Oran. Pour certains moudjahidine que nous avons interrogés, il s'agit essentiellement de «tentatives du colonisateur d'attenter à nos repères d'arabité, nos traditions et notre religion en mettant en œuvre des campagnes de dénigrement et de destruction d'endroits de culte, de transformation de vocations de ces espaces reconvertis en lieux de propagande, etc.» L'histoire de la ville n'a jamais été aussi convoitée et spoliée par des recherches erronées et déviationnistes. De grands pans de l'histoire de la ville n'ont été dévoilés que dans un passé récent. Mais l'histoire, c'est la vérité et elle ne saurait
être voilée.


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