[image] De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Si en milieu urbain la messe est dite pour les espaces verts dés lors que le béton aura tout bouffé sur son passage, il reste une opportunité pour mettre le vert là où il n'est pas encore trop tard. Ainsi les futures cités devront accueillir systématiquement, voire sur ordonnance des collectivités locales des aires destinées à diverses implantations pour garantir un cadre de vie agréable aux citoyens. C'en est une priorité majeure pour le premier responsable de la ville qui serine cette option depuis son intronisation à la tête de la wilaya. «Point de livraison de projet sans accompagnement environnemental adéquat ». Au point de songer que le chef de l'exécutif adhère au parti des écolos. «Je suis amoureux du verdoyant» articulera t-il. Pourtant le chemin demeure long pour certifier que la capitale de l'est aura respecté la directive 07/06 du 13 mai 2007 relative « à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts. Projet auquel participe la direction de l'environnement. La propagation vertigineuse des constructions ces dernières années a considérablement affecté les endroits où il est impensable de construire. Au point de dépeindre le panorama. Un éveil de la direction de l'environnement allait mettre fin à l'exploitation maximale des aires en béton. Il en a découlé une circulaire adressée aux différents édiles des 12 communes les obligeant à appliquer la réglementation en matière de «préservation» du patrimoine forestier dont le chapitre en question . La région, qui dispose d'un parc urbain et périurbain renfermant des jardins public, devra songer à revaloriser cet acquis datant plusieurs années. «Pour ce faire les services compétents solliciteront des opérateurs privés spécialisés en l'absence d'entreprise publique versée dans ce domaine» devait nous dire le wali. Pour ce dernier la priorité est à la réhabilitation des ressources existantes. avant toute perspective de réalisation à court terme. A cet effet suggérera t-il : «Avant de songer à la création d'autres aires il est nécessaire de procéder à la réhabilitation de ce dont on dispose en la matière. Constantine possède 19 jardins publics qu'il faudra remettre en bon état». Plus loin le responsable de la ville astreint les détenteurs de projets à appliquer une mesure fraichement entérinée en collaboration avec la direction des domaines. Il s'agit d'utiliser rationnellement les assiettes retenues pour diverses constructions à travers la wilaya en y incluant obligatoirement une «aire de feuillée». «40% de l'ensemble du budget des différents projets à Constantine sont destinés à la création des espaces verts. C'est une obligation», certifie M. Bedoui et d'ajouter : «les imminentes cités verront ce taux exprimé en verdure» a-t-il ajouté. Toutefois, alertera t-il, cette décision ne pourra voir le jour sans une véritable volonté du citoyen à s'impliquer pour réussir cette option. La nouvelle ville qui enregistre le plus grand nombre d'unités à réaliser a d'ores et déjà réservé 10% des 1 500 hectares aux espaces verts. «C'est très dur de réhabiliter un espace par rapport à une éventuelle nouvelle réalisation. Le facteur temps est déterminant» avoue le même responsable. Questionné sur la place Kerkri située à quelques mètres de la vieille ville et dont la réalisation aura couté les yeux de la tête en raison des surévaluations du projet, le wali lâchera sans ambages : «elle est irréparable…» Ceci dit on ne pourra faire machine arrière pour exploiter cet espace avec des perspectives de plantations. C'est la tâche noire des dernières réalisations urbaines au chef-lieu. Le béton et le carrelage enlaidissent la façade de ce square censé donner l'itinéraire à la nouvelle «Constantine moderne». Le site Bardo rattrapera t-il le coup ? Il constituera à l'avenir le véritable «poumon» du chef- lieu. Ce sera la future réalisation qui est consignée sur l'agenda des autorités locales. Les bureaux d'études devant confectionner cet atelier «artistique» beaucoup plus seraient en phase de livrer leurs croquis. A priori point de tour ni de centres commerciaux comme cela était «prévu». Ne pas altérer le panorama de la cité millénaire semble être un assortiment adopté à l'unanimité par les concepteurs de Bardo vert. Le temps de floraison le confirmera…