[image] Par A. Lemili Ainsi, les choix faits en prévision de ladite rencontre l'ont été sur la base, d'abord, d'une réalité qui est celle d'une équipe malienne dont les qualités techniques de ses joueurs sont indéniables et leur force physique incontestable. Halilodzic a, au cours de la conférence de presse donnée mercredi passé, assumé la responsabilité de ses choix et justifié, sans les regretter, en ce sens que, si c'était à refaire, il referait très certainement les mêmes. La défaite, en ce qu'elle compromet comme opportunités pour la sélection nationale d'aller vers la prochaine rencontre plutôt libérée, ne doit pas, pour autant, occulter le fait qu'elle (la sélection) est, sans nul doute, l'une des meilleures que l'Algérie ait eues, depuis 1990. Pour l'entraineur, le revers d'Ouagadougou pourrait même venir à point, parce qu'il a valeur d'électrochoc, rappelant aux internationaux algériens que rien n'est encore fait, quant à une qualification pour la prochaine coupe du monde. Il appartient, dorénavant, au coach de repartir sur de nouvelles perspectives, compte tenu de la modification du jeu. Il l'a, par ailleurs, lui-même dit, en estimant qu'il lui serait nécessaire, pour assurer une qualification au mondial-2014, d'aller chercher des points à l'extérieur et, surtout, de ne pas en concéder chez soi. Mais, au-delà des challenges techniques qu'il s'impartit, Halilodzic a démontré des qualités humaines qui n'étaient pas perceptibles chez ses prédécesseurs et là a, sans nul doute, pesé son passé de footballeur, et surtout de bon sinon de grand footballeur de sa génération. Il pense donc comme les joueurs, dont il est resté toujours très proche et peu importent ceux qu'il a eu l'heur d'entraîner. La défaite contre le Mali a été amortie et il s'est arrangé pour préserver tout élément de son effectif, car il sait que celle-ci n'a, en fait, tenu qu'à quelques détails. Le discours a visiblement pesé et la preuve en a été donnée vendredi passé, face à la Gambie. Bien entendu, la large victoire ne doit pas confiner à la béatitude, compte tenu de la modestie de l'adversaire. Mais cela n'empêche pas de faire un constat rassurant : ladite victoire effacera, très certainement, toutes les séquelles laissées par Ouagadougou, sans pour autant, toutefois, que Guedioura et les autres tombent dans la facilité. L'autre particularité, et non moins grande qualité du Bosniaque est qu'il ne bâtit pas sa formation en fonction de sa propre et seule tactique mais, bien au contraire, il construit sa tactique à partir des éléments dont il a disposé ponctuellement au départ et qu'il a, par la suite, graduellement sassés, tout en continuant la prospection, notamment parmi les locaux, pour obtenir ce que nul avant lui n'était arrivé à matérialiser. Sur les trois derniers matchs de la sélection nationale, Halilodzic semble avoir trouvé le onze sur lequel il articulera, avec une marge de sécurité, la suite des évènements, tout en gardant la porte grande ouverte à de potentiels arrivants. En conclusion, il n'est pas exagéré d'affirmer que, quelle que soit la durée de sa présence à la tête de l'EN, Halilodzic a eu le mérite de faire redécouvrir au public algérien non seulement une pratique du football que leurs ainés ont naguère aimée et adorée, parce qu'il n'avait que fait honneur au pays et apporté beaucoup de satisfactions, mais aussi la sincérité dans les relations humaines et, plus que le plaisir, le devoir de bien faire son travail et d'y faire adhérer l'environnement immédiat.