Photo : Riad Par A. Lemili Les responsables qui gravitent autour de la sélection nationale doivent se rendre aujourd'hui à l'évidence. Les Verts ont besoin d'un coach et pas n'importe lequel, sauf si ces mêmes responsables restent enclins à faire jouer à la sélection le rôle de gagne-petit qu'elle traîne ces trois dernières années.Etre parvenu jusqu'en demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations mais également figurer parmi les cinq représentants du continent à la dernière Coupe du monde est loin d'être une référence absolue et encore moins une étape historique de laquelle il faudrait se nourrir éternellement. D'autres formations y vont régulièrement comme s'il ne s'agissait que d'une formalité. A l'image du Ghana, de la Côte d'Ivoire et du Cameroun. Ces formations, au fil des années, ont été prises en main par des techniciens étrangers au professionnalisme incontestable. Or, au nom de la préférence nationale, la sélection algérienne a toujours recouru, plus à tort qu'à raison, à des techniciens nationaux dont le cursus de footballeur même est sujet à caution même si ce critère peut à la limite s'avérer arbitraire en ce sens que les grands joueurs ne font pas forcément de grands entraîneurs. A contrario d'illustres inconnus apportent le démenti attendu dans pareil cas de figure. Le cas Mourinho en est le plus illustratif.D'aucuns rétorqueront que les responsables nationaux ont bien tenté l'expérience du coach étranger et que cela n'a pas payé pour autant. C'est sans doute vrai et dans ses colonnes, La Tribune a toujours mis un point d'honneur à rappeler que toutes les avanies de la sélection nationale ne sont pas imputables seulement au coach mais également à la nature même de la formation et plus particulièrement de la valeur des éléments dont il a disposé. La sélection nationale a eu des résultats catastrophiques parce qu'elle ne disposait que d'un potentiel de joueurs au niveau tout juste moyen, lequel (niveau) permettait de masquer celui du sélectionneur lui-même et nous n'aurons aucune hésitation à dire jusqu'à la capacité de tous les responsables qui gravitent autour de la formation d'être en mesure de lui donner celle (capacité) de se surpasser ou du moins de s'élever au diapason des challenges aussi faciles seraient-ils (Malawi, Tanzanie). Il n'aura échappé à nul parmi nos compatriotes que tout ce qui s'est fait autour de l'équipe nationale du temps de Saâdane et ensuite de Benchikha l'a été dans un univers clos à telle enseigne que d'aucuns se seraient crus dans la hutte d'un druide préparant un élixir. Un laboratoire dont les expériences n'éclataient à la figure des Algériens qu'une fois le temps d'essai arrivé. La suite est connue, le thaumaturge remet les clés de la maison et s'en va comme si de rien n'était parce qu'en réalité il n'existe aucun contrat de performance à même de réduire à néant l'avenir de la personne (sélectionneur) en question.Il importe peu à Saâdane ou Benchikha que cette culture de l'échec apparaisse sur leur CV dans la mesure où leur rayon d'action, autrement dit leur capacité géographique à être employé en tant que technicien, ne dépasserait pas les frontières arabes et que dans un club qui se respecte, fût-il Issy-les-Moulineaux, il est plus que probable jamais ils ne bénéficieront des clés du vestiaire. Or, un entraîneur étranger de renom fait attention d'abord à sa réputation avant le doux tintement du tiroir-caisse. D'ailleurs, le meilleur moyen d'assurer le deuxième, c'est d'honorer le premier. Ceci étant, il n'est pas question non plus pour les responsables nationaux de se précipiter sur le premier technicien étranger dont le nom est à consonance anglo-saxonne pour estimer avoir répondu à l'attente d'une discipline, d'un peuple. Entre Cavalli et Hallilodzic, la différence d'écart reste quand même de la taille d'ouverture de la faille de San Andréa.La fédération nationale a d'ailleurs pris l'habitude de jeter comme ça des noms, mais des noms d'illustres inconnus dont l'expérience n'a généralement pas dépassé la division deux française et même s'il peut s'en trouver des coachs exceptionnels, autrement dit à la hauteur du challenge, il n'en demeure pas moins qu'il existe des choix plus sûrs.Adjoindre un staff national d'accompagnement à celui (staff) du coach étranger serait souhaitable. Toutefois, ce staff gagnerait à être composé de vraies compétences comme Rachid Makhloufi, Mahieddine Khalef, Fergani, Merzekane non pas pour interférer dans sa mission mais juste dans le but de constituer la courroie de transmission que ne sont jamais arrivées à jouer les cohortes d'administratifs de la fédération de football mais également à protéger ce staff technique étranger des intrusions externes, des interventions, des passe-droits et autres abus.Mais quoi qu'il n'en demeure, tout cet échafaudage doit passer obligatoirement par un break. Dans l'état où il se trouve actuellement, le football algérien n'est pas en mesure de se renouveler avant au minimum un quinquennat. Faudrait-il encore que soient revus de fond en comble toutes les structures, les mécanismes de fonctionnement des différents organes en charge de la discipline. Travailler dans l'urgence ne servira à rien. Penser à ramener un staff technique étranger pour le court terme non plus. Quelle que soit sa compétence, il ne reproduira que les mêmes résultats avec le potentiel dont il dispose et qui lui sera certainement proposé. Son challenge immédiat et, d'ailleurs, peut-il en être autrement, serait une qualification à la prochaine Coupe d'Afrique à moyen terme et la Coupe du monde à plus ou moins long terme en attendant de s'obliger à des résultats pour les mêmes rendez-vous qui suivront 2012 et 2014.Conclusion : la question d'un sélectionneur national doit être évacuée d'un revers de main. En attendant d'abord un assainissement de la discipline sur le plan interne, un retour aux fondamentaux comme la prospection, la formation sur le plan local et enfin le recours aux footballeurs évoluant à l'étranger. A condition que ces derniers apportent un… plus. A. L. Ferradj devrait prolonger son contrat avec le Stade Brestois Le défenseur international algérien du Stade Brestois (Ligue 1 française de football), Brahim Ferradj, devrait prolonger son contrat au courant de la semaine, a rapporté hier la presse locale. En fin de contrat, celui qui s'était stabilisé au poste d'arrière-gauche la saison dernière n'a toujours pas prolongé son bail avec le club finistérien, précise la même source. «Il est parti le lendemain du dernier match de championnat pour disputer un match avec l'Algérie (nldr, face au Maroc). Brahim devrait faire son retour dimanche, on en saura plus en début de semaine prochaine», a expliqué le directeur sportif Corentin Martins. Un contrat de trois ans attend le défenseur latéral à son retour, alors que le Stade Brestois prospecte en vue de la saison prochaine et ciblerait notamment l'arrière-gauche du FC Sochaux, Boukary Dramé. Brahim Ferradj a été convoqué pour la première fois en équipe nationale, à l'occasion du match face au Maroc (4-0), disputé le 4 juin à Marrakech, pour le compte de la 4e journée (Gr. D) des éliminatoires de la CAN 2012.