Le Front des Forces socialiste (FFS) est sorti "renforcer" des dernières élections législatives, et il entame un "nouveau départ" dans le processus de sa construction, a affirmé vendredi à Alger le premier secrétaire national du parti, M. Ali Laskri. M. Laskri a estimé que l'appel du parti à la réhabilitation du politique et de l'éthique politique "trouve un écho réel au sein de la société", soutenant que son parti est aujourd'hui "la pierre de touche de tout processus politique de réforme démocratique dans le pays". Le premier secrétaire national qui intervenait lors des travaux d'une session ordinaire du conseil national du FFS a proclamé que les valeurs et les principes du parti "sont plus que jamais d'actualité et plus que jamais respectés", et que la stratégie des instances du parti va "dans la bonne direction". Il a argué que cette stratégie a été "actualisée, adaptée et réélaborée en intégrant l'irruption du printemps arabe dans la région". Dans son intervention remise à la presse qui a été interdite d'assister à la séance d'ouverture de la session du conseil national comme à l'accoutumé, M. Laskri a estimé que le FFS "se remobilise et se rassemble en dépit ou en réponse à toutes les attaques qu'il essuie" depuis sa décision de prendre part aux élections législatives du 10 mai. Il a ainsi relevé que le FFS est victime de "campagnes menées par quelques organes de presse, quelques chaînes satellitaires et malheureusement d'anciens responsables du parti". Trois anciens premiers secrétaires nationaux du FFS, à savoir, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua et Djoudi Mammeri, avaient rendu public, mercredi dernier, un communiqué dans lequel ils avaient estimé qu'il y avait "un réel risque d'implosion au FFS" et avaient parlé de "tentatives de domestication du parti". M. Laskri a rappelé que la participation de son parti aux dernières législatives a été prise "à la quasi unanimité" des membres du conseil national "en concertation avec le président du parti". Il a parlé de "deux options" de ceux qui s'attaquent au parti, qui seraient selon lui : "réaliser une OPA sur le parti ou en cas d'échec, travailler à sa destruction", affirmant que la direction du parti est "prioritairement ciblée", et que le président Ait Ahmed même "n'est pas épargné". Pour M. Laskri, les militants du FFS "ne sont pas dupes" et "sont déterminés à mettre en échec cette opération contre le parti". Par ailleurs, le premier secrétaire national du FFS a abordé dans les détails la stratégie du parti qui vise, entre autre, de construire un consensus politique le plus large possible qui pourrait s'organiser autour du respect des pluralismes et des droits de la personne humaine. Le FFS propose aussi "le primat du droit, l'assemblée constituante souveraine, un Etat constitutionnel avec limitation et séparation des pouvoirs, un Etat démocratique et la réunion des conditions d'élaboration d'un consensus social et économique". Les travaux de la session du Conseil national se poursuivent et devraient être sanctionnés par une résolution qui sera rendue publique demain samedi. Les 27 députés FFS élus lors des dernières législatives prennent part à la réunion.