Photo : Riad Par Sihem Ammour A l'occasion de la rencontre internationale intitulée «Algérie, 50 ans après : libérer l'histoire», organisé conjointement par le quotidien la Tribune et le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire (Cnrpah), les 1er, 2 et 3 juillet prochain à la Bibliothèque nationale d'Algérie (BN), une conférence de presse a été tenue, hier, par le comité d'organisation de la rencontre, qui compte Slimane Hachi, directeur du Cnrpah, Nadjet Khadda, Mustapha Haddab, Fouad Soufi, qui constituent le comité scientifique, ainsi que le représentant de la Tribune, Hassan Gherab. D'emblée, M. Hachi soulignera que le comité tient à la dénomination de «rencontre» car il permet de privilégier l'échange de savoir, des théories et des connaissances. Pour cela, plus d'une soixantaine d'intervenants, venus des cinq continents, et de spécialités pluridisciplinaires seront présents, illustrant ainsi le souci d'étendre le champ de recherche tant sur le plan géographique que sur le plan scientifique.Parmi les invités, il y aura de nombreux moudjahidine et moudjahidate, des personnalités politiques algériennes et étrangères, dont Aminata Traoré, Katleen Cleaver, le représentant personnel de Jean-Pierre Chevènement, François Scheer, et le secrétaire général de l'Association France- Algérie. Les membres du comité se sont accordés à mettre en exergue «la nécessité d'entrer en action afin de réfléchir à notre passé de la manière la plus objective possible pour pouvoir connaître notre passé et ainsi construire notre avenir».Pour Mme Khadda, l'objectif de ces rencontres est de poser des questions et de susciter les débats non seulement pour un échange de compétences mais aussi pour ouvrir de nouvelles perspectives de recherches notamment dans les arts et la culture en général où l'écriture de l'histoire transparaît d'une manière subtile ou indirecte.A propos du choix du slogan «Libérer l'histoire» Mustapha Haddab dira qu'il s'agit en fait de libérer l'histoire des préceptes idéologiques, notamment occidentaux, pour la remettre dans le champ scientifique avec une lecture des outils objective dénuée de passions. Ainsi, l'histoire doit être remise dans le domaine des recherches non seulement des historiens mais aussi d'autres disciplines à l'instar des l'anthropologie, la politologie, la sociologie, la linguistique, la littérature. Hassan Gherab, directeur-adjoint de la rédaction du quotidien la Tribune, initiatrice de l'événement, soulignera qu'«en tant que support d'information national, on se devait d'être au rendez-vous de cette date hautement symbolique, en étant un acteur engagé pour répondre à une nécessité d'action afin d'ouvrir un large champ de réponses aux différentes problématiques qui seront posées lors de la rencontre, ceci dans le souci d'accomplir notre devoir d'information et surtout celui de la diffusion et de la vulgarisation de cette information. Depuis sa naissance, la Tribune a toujours accordé grande place à l'histoire et ne pouvait donc qu'en accorder une toute aussi grande, même plus, au cinquantenaire de l'Indépendance».