Répondant à une question d'un député qui s'interrogeait sur le «manque flagrant» d'écoles de formation sportive, notamment en football, le ministre a indiqué, au cours de la session plénière consacrée aux questions orales à l'APN, que «le développement du sport repose globalement sur quatre grands piliers, à savoir les infrastructures, la formation, l'encadrement et la gestion». Djiar a rappelé, lors de son intervention, les quelques actions qui ont été lancées récemment, à l'image des classes «sport-études», qui concernent une trentaine de wilayas – une opération qui va toucher d'autres régions dès la prochaine rentrée scolaire – ou bien des projets d'infrastructures, achevés ou en cours de réalisation, répartis à travers le territoire national. Pour le ministre, «depuis une vingtaine d'années, à savoir depuis le désengagement de l'Etat des affaires du sport, les clubs et associations s'intéressent beaucoup plus au résultat immédiat, au détriment du travail à long terme et de leur mission essentielle, celle de créer des centres de formation». Il est à rappeler que, depuis sa prise en main du secteur de la jeunesse et des sports, Hachemi Djiar fait de la formation un axe prioritaire. Comment ne serait-ce pas le cas alors que nos clubs de football n'arrivent plus à fournir des joueurs à l'équipe nationale, composée, dès lors, en grande majorité, de joueurs formés et évoluant en Europe ? Même si cette situation est tout à fait normale, puisque personne ne peut dénier aux «expatriés» le droit de jouer en équipe nationale, cela devrait forcer les dirigeants du sport roi en Algérie à se poser des questions et, donc, agir en conséquence. Seulement, il est clair que, pour l'instant, les uns et les autres persistent dans leur logique du «résultat immédiat». D'énormes sommes d'argent sont dépensées à chaque début de saison pour le recrutement de joueurs alors que rien n'est alloué à la formation. D'ailleurs, à ce propos, le ministre a affirmé à maintes reprises que l'aide de l'Etat n'ira que vers les clubs formateurs. «On ne peut pas donner un milliard à un club pour qu'il achète un joueur», a déclaré récemment Djiar à partir de Ghardaïa… A. A.