L'arboriculture fruitière fait partie intégrante de la vie économique et sociale de l'Algérie. Ce pays, de par sa position géographique privilégiée et ses diverses conditions pédoclimatiques, a en effet le privilège de pouvoir mettre en culture plusieurs espèces fruitières et de produire des fruits frais tout au long de l'année.La culture des arbres fruitiers se justifie par la lutte contre l'érosion du sol, la mise en valeur des terres, la création d'emplois, le développement de l'industrie agroalimentaire, ainsi que par un apport de devises à partir de l'exportation des fruits.Ainsi, à travers toutes les régions du pays, jusqu'au Sud, des investissements sont faits pour développer cette filière. Les plantations d'arbres fruitiers se poursuivent à travers le pays. Et le soutien de l'Etat aux agriculteurs s'accentue pour développer davantage l'arboriculture.Dans les zones rurales, l'arboriculture est l'activité la plus répandue. A Annaba, à titre d'exemple, plus de 1 400 ha de plantations arboricoles fruitières dans les zones de montagne sont projetés au titre de la période 2009-2025. La superficie retenue englobe 700 ha d'oliviers, 200 ha de figuiers, 200 ha de pruniers et poiriers, en plus d'autres plantations arboricoles fruitières (amandiers, grenadiers, abricotiers, noisetiers, etc.). A Batna, l'arboriculture fruitière a enregistré ces dernières années un développement notable avec la progression de sa superficie.L'extension des terres consacrées à cette spéculation s'est accompagnée d'une croissance de la production.Ce développement de la filière est dû au soutien de l'Etat aux paysans dans le cadre du Plan national de développement agricole (Pnda).Le verger arboricole a pris ainsi de l'ampleur et de la diversité en quelque dix ans d'investissements. L'aide prodiguée par les différents fonds agricoles qui se sont relayés a amélioré nettement le verger composé d'oliviers et d'arbres fruitiers. Des surfaces non négligeables sont consacrées à la culture de pommiers, de pêchers. De même qu'avec l'introduction de moyens d'irrigation appropriés, la culture d'agrumes commence à prendre de l'ampleur.Néanmoins, les professionnels du secteur insistent sur la valorisation des récoltes par l'amélioration des capacités de stockage en froid.Ils mettent également l'accent sur l'opportunité d'ouverture de nouvelles unités de transformation.Les arboriculteurs espèrent, de leur côté, que pareilles unités puissent prendre toutes les variétés de fruits produites (pommes, poires, pêches, figues, etc). Aussi, le vieillissement des plantations, la diminution des disponibilités en eau, la rareté de la main-d'œuvre et des moyens de production et, enfin, la méconnaissance de certaines espèces fruitières, sont autant de contraintes qui continuent de faire barrage au développement de l'arboriculture.La solution, selon les professionnels du secteur, est de faire des études sur les plantes et de connaître leur comportement.Autrement dit, il est nécessaire d'approfondir les connaissances, notamment en ce qui concerne les espèces fruitières dites performantes.L'enjeu de ces études est très important pour l'avenir des cultures fruitières en Algérie et amène alors à essayer de faire le point sur deux fonctions essentielles dans la vie d'un arbre fruitier: la croissance végétative (ou formation du bois), et les processus de fructification (ou mise à fruit).Ces deux fonctions occupent une grande place, voire la plus importante, dans la biologie des arbres fruitiers. Elles se produisent avec des changements de rythmes à des moments particuliers, généralement réguliers et limités, selon la tranche d'âge de l'arbre et son cycle évolutif annuel.Selon ces professionnels, une production fruitière satisfaisante est le miroir qui reflète fidèlement une connaissance parfaite de la biologie des arbres fruitiers, un bon choix du milieu de culture et des techniques culturales appropriées. B. A.