La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a achevé lundi une visite en Israël par un engagement à mobiliser tous les moyens des Etats-Unis pour empêcher l'Iran d'accéder au nucléaire militaire. «Nous utiliserons toutes les composantes de la puissance américaine pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire», a-t-elle dit après une rencontre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. «Nous avançons en étroite consultation avec Israël», a précisé la chef de la diplomatie américaine, jugeant les deux pays «sur la même longueur d'ondes» vis-à-vis de l'Iran. Clinton a cependant rappelé que les Etats-Unis privilégiaient «une solution diplomatique» et appelé Téhéran à prendre «la décision stratégique de répondre aux inquiétudes de la communauté internationale et de remplir ses obligations». Israël, l'unique puissance nucléaire de la région, statut sur lequel il maintient l'ambiguïté avec l'accord tacite des Occidentaux, présente le programme nucléaire iranien comme une menace pour son existence. Les principaux responsables israéliens, Netanyahu en tête, agitent périodiquement une prétendue menace d'une opération militaire, exprimant leurs doutes sur l'efficacité des sanctions contre Téhéran, qui proteste du caractère purement civil de son programme nucléaire. Auparavant, Mme Clinton, qui a rencontré le président Shimon Peres, le ministre des Affaires étrangères, l'extrémiste Avigdor Lieberman, et celui de la Guerre Ehud Barak, a appelé les dirigeants israéliens à la concertation pour que les deux pays se montrent à la hauteur des «défis et des opportunités» représentés par les bouleversements au Moyen-Orient. Evoquant sa précédente étape, en Egypte, où elle a rencontré le nouveau président Mohamed Morsi, elle a assuré que la «communauté internationale» attendait du pouvoir au Caire qu'il «préserve le traité de paix avec Israël qui a été la colonne vertébrale de la stabilité régionale durant trois décennies», estimant qu'il n'y avait «pas de marche arrière». Netanyahu a lui aussi qualifié le maintien du traité de paix avec l'Egypte de «primordial». «Pour nous, ainsi que pour les Etats-Unis, l'Egypte est un pays clé au Moyen-Orient et beaucoup dépend d'elle et un peu de nous aussi pour continuer notre grande marche vers la paix», a affirmé Peres après avoir reçu Mme Clinton. Le traité de paix israélo-égyptien de 1979 «a permis d'épargner des centaines de milliers de vies», a-t-il assuré. «Nous sommes appelés à être intelligents, créatifs et courageux», a plaidé la chef de la diplomatie américaine, apparemment en allusion aux différents bouleversements qui secouent le monde arabe et qui ne vont pas nécessairement dans le sens de la volonté de Washington. R. I.