Sept personnes d'une même famille originaire de la région des Beni Snous ont été hospitalisées durant la nuit de vendredi à hier, pour intoxication aigue suite à la consommation de champignons vénéneux. Les victimes qui se trouvent dans un état grave sont encore sous surveillance au niveau de l'hôpital de Sebdou. Cet aliment incriminé, rappelle-t-on, a fait cinq morts et plusieurs intoxiqués, en Algérie, durant le mois écoulé. Devant cette situation, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a rendu public jeudi dernier un communiqué mettant en garde la population contre la consommation de champignons sauvages. Un avertissement qui n'a pas été pris au sérieux, car les vendeurs des champignons saisissent l'occasion devant la générosité de la nature puisque le kilogramme est cédé entre 170 et 250 dinars. Des médecins tirent la sonnette d'alarme et interpellent tous les concernés pour interdire la vente de ces champignons qui peuvent provoquer la mort. Selon eux, les champignons vénéneux sont des champignons sauvages, et si l'on ne les connaît pas parfaitement, il faut s'en méfier car, a-t-on expliqué, chaque champignon a ses toxines spécifiques et est responsable d'un syndrome particulier, c'est-à-dire d'un ensemble de signes. «Le problème des champignons, c'est qu'ils contiennent beaucoup de poisons différents. La classification des champignons est théorique, et ce qui compte, c'est surtout l'ensemble des symptômes que les champignons peuvent provoquer surtout qu'il n'existe aucun moyen infaillible d'identifier un champignon. Il n'existe pas non plus de moyen infaillible pour distinguer un bon champignon d'un mauvais.» Notons que les champignons se trouvent en grandes quantités dans les montagnes, et toute une armada de jeunes s'est lancée à leur recherche pour les vendre au niveau des marchés.