De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La wilaya de Constantine a engagé un vaste chantier de développement pratiquement dans tous les secteurs. Ce lifting est cependant élargi à ses douze communes avec chacune ses besoins exprimés en matière de logements, d'infrastructures scolaires et sanitaires, raccordement en énergie, etc. Mais les délais de réalisation restent le talon d'Achille dans les œuvres promises. Ce qui génère cette éternelle grogne chez la population «enclavée» et affectée. Le développement local à l'échelle des municipalités de Constantine s'est taillé un élan considérable à la faveur des programmes qui lui ont été fixés par les services compétents. Loin de l'adoption d'une «gouvernance collégiale» convergente. Mais faudra-t-il avouer que beaucoup de projets sont inscrits notamment en ce qui concerne le logement rural et le désenclavement de quelques zones isolées. Avant de mettre en relief les plannings consignés noir sur blanc pour mettre à niveau ces contrées «presque omises», il est vital d'exhumer le scénario de l'hiver passé où certaines «Mechtas» étaient paralysées par la neige. Et l'on ne s'attardera pas à énumérer les défaillances et insuffisances qui ont été dressées tel un rempart devant les familles résidant à Kef Lekhel sur les hauteurs de Djebel Ouahch. Ce qui a généré une grogne chez les populations affectées par l'isolement. A l'issue de cette colère du ciel les masques sont tombés : d'autres lieux démunis ont aussitôt attiré l'attention des autorités locales sur ce monde «délaissé» ,dépourvu des éléments basiques de l'ornière. Manque de gaz, routes défectueuses, électricité restreinte, etc. Le ciel aura-t-il provoqué un déclic au point de contraindre les décideurs à se pencher sur les maux de la population ? «Le calvaire de citoyens vivant, excentrés, des daïras et municipalités devra connaître un apaisement durant ces prochains mois», certifient les autorités locales qui ont tenu une promesse solennelle. Dès lors la wilaya de Constantine poursuit son développement extra-muros avec, en prime, aux points névralgiques préalablement détectés. Ouled Rahmoun, Didouche-Mourad, Zighoud- Youcef, Benbadis, toutes ces communes affectées par des insuffisances sur tous les plans se sont vu doter d'une feuille de route compatible, apte à répondre aux besoins des locaux. Des chantiers en action et le satisfecit des édiles respectifs ne se sont pas totalement éclipsés. Du moins si la Nouvelle-Ville Ali-Mendjeli et la commune de Khroub ont parcouru un linéaire considérable en matière de réalisation d'infrastructures de proximité (quoique des insuffisances y persistent), des régions moins populeuses patinent. Ces derniers mois, la cadence a été annoncée pour amorcer plusieurs projets dont le logement rural ou le logement promotionnel aidé. Toutefois, la fréquence des réalisations et même celle des études préliminaires pataugent par localité. Aujourd'hui, les municipalités constituant la couronne de Constantine vivent chacune, différemment. Point de jonction entre elles en matière structurelle. Malgré les moyens déployés par l'Etat. Un fragment de cette configuration disparate (existant même au chef-lieu dans les cités populeuses) nous amène à évoquer la commune de Didouche-Mourad. Ce n'est pas fortuit: quatrième de par sa densité démographique puisqu'elle frôle les 45 000 âmes, cette ancienne localité est en butte à diverses expectatives quant à son développement tous secteurs confondus. Santé, alimentation en eau potable téléphonie et Internet sont parmi les axes de préoccupations majeures des citoyens et notamment du président de l'Assemblée populaire communale, Tahar Boucheham. Ce dernier contacté par nos soins n'a pas mâché ses mots et caché son inquiétude face aux retards dans les projets en cours. «Il y a urgence dans tous les secteurs. Mais la problématique d'alimentation en eau potable demeure lancinante et contraignante pour les habitants de Didouche-Mourad ainsi que des agglomérations limitrophes telle Oued Lahdjer.»
La localité de Hamma-Bouziane sa seule «ressource hydrique» A cet effet, une sortie en compagnie des autorités locales, dont le secrétaire général de la wilaya, l'Entreprise de gestion des eaux à Constantine (Seaco) et les services de l'hydraulique aura réactivé l'éventuelle opportunité de réaliser deux à quatre adductions d'eau qui permettraient une alimentation suffisante au profit des usagers. «La municipalité est desservie depuis Hamma-Bouziane. Soit une seule ressource hydrique en attendant des réhabilitations en cours des réservoirs et la réalisation d'un autre de stockage au niveau de la partie basse d'Oued Lahdjer.» a confié le maire. Avant d'ajouter : «Nous avons sollicité quelques services techniques pour relancer l'opération de forage au niveau de l'ancienne usine de boissons gazeuses se trouvant près de la briqueterie. Une option qui sera d'un apport supplémentaire.» A vrai dire au moment où la circonscription est «inondée» il est des communes qui battent de l'aile pour bénéficier d'une goutte d'eau ? Ce déficit étant imputé, selon des sources concordantes, aux services de l'Hydraulique qui n'ont pas investi dans cette région. Les contraintes s'élargissent à d'autres secteurs. La prise en charge sanitaire est limitée. «Une seule structure pour 45 000 habitants c'est peu, d'autant que l'hôpital militaire rétrocédé au civil il y a deux années n'a pas atteint sa couverture sanitaire optimale», a exposé M. Boucheham. A ce titre, il se dit qu'une assiette sera dégagée pour y implanter une nouvelle construction mais les responsables de la Santé ne semblent pas, pour le moment intéressés par cette idée. Didouche-Mourad souffre également de son enclavement en matière de téléphonie et Internet. «Au moment où dans les autres circonscriptions on pouvait avoir les résultats du baccalauréat via la Toile, nous, on s'est contenté de les avoir autrement… De plus, il existe une seule agence postale pour tous les citoyens.» Néanmoins en matière d'éducation, le confort pédagogique sera perceptible dès la prochaine rentrée scolaire avec la réalisation d'un collège et quelques groupes du cycle primaire. «Par ces réalisations les écoliers de Kef Salah dont la population avoisine les 5 000 habitants pourront suivre une scolarité allégée sans devoir se déplacer au chef-lieu de commune pour y étudier», a-t-il tempéré.Au chapitre logement, la commune a bénéficié d'un quota de LPA et d'un programme rural au nombre de 1 081 unités. Tandis que la demande pour le logement social reste flambante. Au moins 4 000 personnes se croisent les doigts pour y bénéficier. «Je pense qu'avec les programmes supplémentaires, notre commune soufflera un peu. A condition que les procédures contractuelles ne tardent pas. D'ici quelques mois, et je demeure optimiste, notre commune récoltera quelques projets finis», a lancé le P/APC à La Tribune avant de lui faire part «des œuvres réalisées pour désenclaver cette localité, une route entre Ksar Lekhal et Oued Lahdjer ainsi que la construction d'un nouveau dalot qui viendrait remplacer l'ancien ne pouvant contenir le flux intense de la circulation». Un début pour désenclaver davantage Didouche-Mourad, pourtant accueillant «annuellement» des festivités.