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Pétrole, crise alimentaire et réchauffement climatique
Publié dans La Tribune le 01 - 06 - 2008

N'est-il pas étrange qu'on accuse l'OPEP d'être la responsable de la flambée des prix des hydrocarbures et qu'à ce titre, on lui demande d'augmenter sa production pour que les prix baissent, alors que les pays producteurs de céréales détournent ces denrées alimentaires de milliards d'êtres humains vers d'autres activités lucratives et spéculatives, provoquant ainsi la famine dans le monde et trouvant cela normal ? Il s'agit là d'une démonstration de force manifeste, visant à réguler le marché mondial selon les seuls intérêts des puissants de ce monde, sans se soucier des conséquences de cette
politique égoïste sur les équilibres naturels complètement détraqués par les émissions de gaz à effet de serre, sans se soucier des conséquences de cette industrialisation intensive et expansive qui menacent les espaces agricoles, eux-mêmes soumis au culte de la productivité, à la transformation génétique et l'usage abusif des engrais et des pesticides qui causent des ravages aussi bien à l'Homme qu'à la nature. Le sommet de la FAO, prévu du 3 au 5 juin en cours à Rome, devra discuter de la sécurité alimentaire mondiale et trouver des solutions à un système économique qui a montré ses limites depuis longtemps. Mais c'est la loi du plus fort qui domine, au risque de provoquer le chaos. Face à ce risque, des dizaines d'ONG, d'organisations
représentant la société civile et d'associations de pêcheurs et d'agriculteurs tiendront du 1er au 4 juin à Rome un sommet parallèle à la conférence internationale sur la sécurité alimentaire mondiale organisé par la FAO.
Des représentants de ces mouvements ont annoncé, vendredi dernier lors d'une conférence de presse, la tenue du Forum Terra Preta (terre noire en portugais), qui sera non pas «un contre-sommet» mais un forum organisé «en concomitance» avec le sommet de la FAO sur l'alimentation. «Nous nous opposons à ce modèle économique qui concentre les terres et le capital entre les mains d'une poignée de personnes. Ce sont les paysans qui produisent la plus grande partie de la nourriture mondiale et pas les grandes entreprises», a dénoncé Alvaro Santin, représentant du Mouvement brésilien des sans terres. «Il faut convaincre nos gouvernants de favoriser les petites unités agricoles familiales. Trop de gouvernements, même ceux se disant de gauche, se soumettent au modèle néolibéral des multinationales, qui ne peut résoudre le problème», a ajouté M. Santin. «Considérer que la crise alimentaire est le cœur du problème est faux, ce n'est qu'un aspect du mécanisme de développement mis en œuvre et qui ne fonctionne pas», selon Antonio Onorati, responsable du Comité italien pour la «souveraineté» alimentaire, qui craint que certains gouvernements «tentent d'utiliser la conférence de la FAO pour relancer la
libéralisation de l'agriculture». Aujourd'hui, ces mouvements dresseront symboliquement devant la FAO des tables sur lesquelles seront posées des assiettes vides. Ces velléités altermondialistes, qui se manifestent épisodiquement, semblent avoir perdu de leurs forces face à l'intransigeance des lobbies des pays industrialisés qui tirent des profits colossaux aussi bien de la crise alimentaire que de la flambée des prix du pétrole et que du réchauffement climatique. Ceux qui dominent et décident des marchés du pétrole et des céréales logent dans les Bourses occidentales et non dans les pays de l'OPEP ou des pays qui risquent la famine.
A. G.


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