Photo : Riad Par Amar Rafa Le secrétaire général du mouvement El Islah, M. Hamlaoui Akouchi, a appelé samedi les «différents courants islamiques à unifier leurs rangs et à s'allier pour élaborer un projet de société au service de la patrie et de la démocratie véritable dans le pays». Cette initiative politique d'El Islah, membre de l'alliance de l'Algérie verte (AAV), à côté du MSP de Bouguerra Soltani et du mouvement Ennahda de Fateh Rebiaï, intervient dans le sillage des préparatifs pour le compte des élections locales prévues le 29 novembre prochain. Le SG d'El Islah veut maintenir sciemment le doute autour de la participation de son parti aux prochaines élections locales, en reportant cette décision à l'université d'été prévue du 21 au 23 septembre dans la wilaya de Boumerdès. Mais il n'en demeure pas moins que la question est une simple formalité pour le mouvement islamiste, qui s'est projeté dans cette perspective au lendemain des élections législatives du 10 mai. Une date que nombre de partis voudront faire oublier, en raison de la contre-performance -attribuée à la fraude-, qu'ils ont réalisée, particulièrement pour les partis islamistes dont la débâcle est plus dure, en ce sensque les six partis réunis n'ont pas réussi à arracher plus de 60 sièges au Parlement. Après avoir vainement protesté, ces partis qui ont eu tout le temps pour digérer leur défaite, doivent avoir tiré les leçons qui s'imposent pour ne pas rééditer le même scénario lors des locales. L'alliance politique doit être la solution imaginée face à l'émiettement des voix qui avait profité au FLN lors du scrutin du 10 mai dernier, en s'offrant une majorité de sièges. Mais en attendant la réponse des autres «frères» à l'appel du pied de M. Akouchi, force est de constater, à la faveur des protestations ayant fait suite aux résultats des élections, qu'une certaine prise de conscience de la nécessité d'unir leurs forces commence à faire son chemin auprès des partis islamistes, lesquels ont, au delà de la proximité idéologique, beaucoup de divergences de fond qui les séparent. Ils sont certainement arrivés à la conclusion, que l'émiettement de leurs rangs a été un des éléments qui ont considérablement affaibli leur audience, et de là leur score lors des dernières élections. Un fait qui a été souligné dans le rapport des observateurs de l'UE, qui ont analysé et expliqué la victoire du FLN, la défaite des islamistes et les carences du système électoral algérien. «L'agrément des 21 nouveaux partis, deux ou trois mois avant le scrutin, ne leur a pas permis d'occuper toute leur place dans la campagne électorale et de se faire connaître des citoyens. D'autre part, cette multiplication des partis a conduit à un émiettement des voix, lequel, combiné à l'élimination des listes n'ayant pas obtenu cinq pour cent des suffrages a favorisé le parti prédominant», estiment les rapporteurs.Il est utile de noter que cette initiative rejoint celle émise par le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, qui en s'exprimant sur la possibilité pour les petits partis d'avoir des sièges au sein des communes, a indiqué que «mis à part un ou deux partis qui peuvent présenter des listes dans l'ensemble des wilayas, les autres doivent être raisonnables et présenter quelques listes là où ils peuvent réellement avoir des sièges, sinon, ils peuvent faire des alliances». Au moment où une trentaine de nouveaux partis, se bousculent au portillon du ministre de l'Intérieur, pour obtenir leur agrément, et qu'en la matière : «La loi, c'est la loi et elle les autorise à avoir leur agrément.»