La rentrée scolaire 2010-2011 devrait voir l'application du décret ministériel signé en 2008 entre le ministre de l'Education nationale et celui de la Jeunesse et des Sports, portant création de classes sport-études. Cette initiative qui était en balbutiement, devra probablement permettre le début d'une concrétisation en termes de mise sur pied de telles structures. Des chiffres officiels des écoles concernées par les classes sport-études ont été rendus publics par les deux ministères, elles ont apporté un sang nouveau en matière de formation sportive. Cette convention signée entre les deux tutelles portant création, organisation et fonctionnement du sport, permet aux élèves de pratiquer le sport en joignant les études. Ainsi, plus d'une centaine d'établissements ont été concernés par les classes sport-études, ils sont répartis à travers une trentaine de wilayas du pays où chaque établissement se voit dégager trois ou quatre classes sport-études de plus de vingt élèves par classe. Ces classes sont soumises à un emploi du temps et un programme spéciaux. Cette initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports commence par donner un souffle nouveau au sport national malade de sa base, une manière d‘améliorer le système éducatif qui semble être bénéfique pour l'école algérienne. L'état a fourni des efforts considérables pour doter les écoles primaires, CEM et lycées de structures sportives, environ 70 000 000 DA ont été dégagés pour lancer ce projet. Il est important de signaler que le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Djiar avait réuni à plusieurs reprises ses directeurs afin de les mobiliser autour de cette question dont le but est de réunir plus de 2 millions de sportifs adhérents au sein des établissements, un chiffre qui commence par se profiler. Le sport, une matière à part entière Le sport doit être considéré comme une discipline à part entière dans les établissements scolaires et non comme un loisir, une manière pour faire sortir l'activité physique et sportive en Algérie de son marasme. Pratiquer l'activité physique, une branche obligatoire valorisée et bien encadrée, pas uniquement en temps opportun dans un espace réduit à l'intérieur de l'établissement comme dans l'ancien système où il était considéré comme une «cellule nourricière» du mouvement sportif national, mais avec la mise en place de structures spécialisées appelées sport-études. Il faut dire que sport-études est un exemple des plus remarquables dans la prise en charge de la pratique sportive. On se souvient que l'ancien système avait permis à l'Algérie de s'organiser, de se structurer et de se lancer dans le haut niveau, à travers le sport scolaire et universitaire, même si beaucoup prétendent l'inverse. Celui-ci a conduit par la suite à l'émergence de talents dans les différentes compétitions internationales scolaires, universitaires ensuite civiles toutes disciplines confondues, avec les résultats que l'on connaît. Aujourd'hui, la nécessité d'investir dans la formation est l'une des priorités du programme du ministère de la Jeunesse et des Sports, ce support avait permis autrefois au sport national de s'illustrer, le bon comportement d'anciens sportifs de renom est là pour corroborer cette démarche, un passage obligé dans la vie du futur champion.