Les déclarations faites par le président du Comité olympique algérien (COA), Rachid Hanifi au quotidien Liberté dans l'édition de dimanche n'ont pas été du goût du ministère de la Jeunesse et des Sports qui a tenu à apporter des éclaircissements sur les «accusations» du premier homme de l'instance olympique. Reconnaissant tout de même que rien n'est parfait dans le domaine sportif, le MJS a tenu à rappeler que : «Tout comme le sport, rien n'est parfait dans les autres domaines en période de mutations multiformes, aussi bien dans notre pays, que dans d'autres.» Pour le ministère, l'Algérie est toujours en cours de reconstruction : «C'est parfaitement évident en cette étape de l'évolution de l'Algérie où l'Etat s'attelle résolument à traiter les blessures profondes qui ont gravement affecté la société du fait des ruptures tragiques qu'elle a subies au cours de la dernière période du siècle écoulé.» N'hésitant pas à qualifier la gestion de M. Hanifi pour son instance d' «irresponsable» le MJS souligne : «Le principal acteur de l'activité sportive verse dans la polémique en recherchant des boucs émissaires, afin de détourner l'attention du marasme dans lequel il a enfoncé l'instance olympique par ses agissements irresponsables, dénoncés à maintes reprises par le bureau exécutif de cette instance au nom de nombreuses fédérations, les services concernés du MJS se voient dans l'obligation de rappeler quelques vérités que les initiés n'ignorent pas.» Les vérités tournent autour de son élection à la tête du COA qui était «grâce au soutien des fédérations qu'il s'acharne aujourd'hui à diaboliser», selon le MJS avant d'enchaîner avec les subventions qui ne doivent pas être octroyées qu'après avoir fourni le programme. Cependant le présidant du COA n'avait communiqué aucun programme de développement à la commission compétente. Une attitude dénoncée par les fédérations auprès du Comité olympique international (CIO). Pour le MSJ, l'argent public doit aller en priorité aux fédérations qui gèrent effectivement l'activité sportive. Le COA a même enfreint la loi en ne déclarant pas les ressources reçues au titre par les sponsors et autre solidarité olympique. De surcroit, les inspections menées auprès du COA ont révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion de l'instance. D'après le MJS, Rachid Hanifi a agi seul et a dépossédé le bureau exécutif de ses prérogatives en prenant des décisions désordonnées et non concertées. En outre, le MJS a remis sur table certaines «incartades» de M. Hanifi tel son refus de se déplacer en Australie pour défendre la cause de la fédération algérienne de cyclisme auprès de l'Assemblée générale de l'UCI qui avait suspendu la FAC en 2010. Un an auparavant, il était resté de marbre lorsque le Comité olympique égyptien avait lancé des menaces de boycott des compétitions où l'Algérie serait présente. Dans ce contexte le MJS lance même un pique à M. Hanifi : «Ce qui est désolant c'est qu'il dépense en polémiques stériles l'énergie qu'il aurait mieux fait d'investir à fournir le bilan qu'il avait promis en 2009 à ses électeurs.» Par ailleurs, le MJS s'est dit conscient du rôle et de la mission qui est la sienne, à savoir : accompagner le mouvement sportif dont l'autonomie de gestion est consacrée par la loi rappelant que le sport algérien avait longtemps souffert des batailles d'arrières gardes durant l'ère des réformes sachant que la polémique inutile ne contribue nullement à la stabilité, au sérieux, au respect mutuel et à la rigueur indispensable à la bonne gouvernance ainsi qu'au développement du sport algérien. F. C.