Une averse et ce sont des quartiers entiers et des rues qui se noient sous l'eau. Ces images d'immenses «piscines» boueuses, qui n'en a pas vues, et qui n'a pas été confronté à cette situation. Accéder à un endroit quelconque ou simplement chez soi devient une traversée difficile. Des regards saturés et des avaloirs bouchés et même bétonnés parfois sont la cause du déluge qui submerge des cités et des routes. Le même spectacle revient chaque année. Ce sont les premières pluies, souvent torrentielles, qui sont à l'origine d'actions de nettoiement. Trottoirs et chaussées débordés, quartiers envahis par les eaux et la boue, puis la vue, devenue habituelle, de ces ouvriers s'affairant à «défricher» les regards et à débarrasser les caniveaux et la chaussée de tous les détritus charriés par les eaux. Il faut reconnaître que la responsabilité est partagée. Des citoyens en usent en guise de poubelles, jetant gobelets, bouteilles en plastique, emballages de jus et toutes sortes de déchets. Le manque de civisme qui caractérise les habitants est flagrant, et ce n'est pas du tout étonnant de voir un homme jeter au sol son gobelet une fois son café consommé. Sans honte, le plus rapidement du monde. Ce n'est pas étonnant non plus de voir un individu lâcher, au passage, un emballage de jus ou de cigarettes, une bouteille ou toute autre ordure dans le trou béant d'un regard. De son côté, la municipalité est défaillante quant à la prise en charge de cet aspect. Une prise en charge qui, depuis quelques années, est partagée entre l'APC et des entreprises de nettoiement et d'assainissement. Entre balayage, ramassage d'ordures et assainissement, il est vrai que les responsabilités sont définies, mais elles peuvent aussi être diluées, notamment lorsqu'il y a un problème. Il suffit que l'un des intervenants n'accomplisse pas sa mission pour que toute la chaîne s'effondre. R. M.