Deux bombes ont explosé à Abou Remmaneh, un quartier résidentiel où se trouvent également de nombreuses ambassades, à proximité de la place ultra-sécurisée des Omeyyades à Damas, faisant quatre blessés, a indiqué la télévision en parlant d'attentat «terroriste». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh), «deux bombes ont explosé près d'un immeuble rattaché à l'état-major de l'armée et des forces armées dans le centre de Damas», faisant des blessés. Un attentat revendiqué par une des milices de l'armée syrienne libre (ASL), «la Brigade des petits-fils du Prophète. La milice affirme qu'il s'agit d'«une réponse aux massacres à Daraya et dans les autres villes». Au lendemain de sa prise de fonctions officielle, Lakhdar Brahimi a affirmé que le changement en Syrie était «inévitable», soulignant toutefois qu'«il est trop tôt de dire qui devrait partir et qui devrait rester». «M. Assad est le président du gouvernement actuel, Kofi (Annan, son prédécesseur) lui a parlé et je lui parlerai», a-t-il ajouté dans une interview publiée sur le site de la chaîne Al Jazeera. Les attentats se sont multipliés ces derniers jours à Damas où l'armée tente de nettoyer des poches de résistance des rebelles. Samedi soir, 15 civils ont péri dans un attentat dans une banlieue populaire de Damas, a rapporté la presse officielle en l'imputant à «un groupe terroriste armé». Le 28 août, une voiture piégée a explosé lors de funérailles dans une banlieue de Damas favorable au régime faisant douze morts. Le régime impute généralement ce genre d'attentats à la rébellion armée, qu'il qualifie de «groupes terroristes». Ailleurs dans le pays, les violences ont continué de plus belle au lendemain d'une nouvelle journée de combats et de bombardements au cours de laquelle 168 personnes ont péri, dont 110 civils, selon l'Osdh. Sur un plan politique, miné par les divisions, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a décidé dimanche de s'élargir à de nouveaux groupes et de se réformer en élisant ses dirigeants fin septembre. La guerre en Syrie a fait plus de 26 000 morts, selon l'Osdh et poussé à l'exode des centaines de milliers de personnes. R. I.