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La déculturation et l'acculturation, une politique réfléchie du colonisateur français
Des biens patrimoniaux ont été volés et/ou détruits sciemment
Publié dans La Tribune le 06 - 11 - 2008

Une fois le casus belli trouvé avec le fameux coup d'éventail, la France n'avait plus qu'à rassembler ses forces pour venir s'installer en Algérie, car c'était là son intention réelle : la colonisation. Le 25 mai 1830, 36 450 hommes embarquent à Toulon sur 103 bâtiments de guerre, 3 500 chevaux, 120 canons et trois divisions : Loverdo, Berthezène, Duc des Cars aux ordres de l'amiral Duperré sous le commandement du général de Bourmont. L'armada est accompagnée de 527 navires à voile de commerce !? L'objectif est clairement affiché. Le 13 juin, la flotte s'ancre dans la baie de Sidi Fredj. Le matin du 14 juin, vers 4 heures, les premiers canots accostent. La presqu'île est prise le soir même. Dès le pied à terre, le général de Bourmont met à exécution la politique du colonisateur. Il installe son quartier général dans la petite mosquée où est enterré le marabout de Sidi Fredj. Le 5 juillet 1830, Alger est prise. En premier lieu, les troupes françaises s'appliquent à piller tout l'or et les richesses de la régence d'Alger, qui renfloueront le trésor français et iront grossir les fortunes de quelques familles en France.
Mais l'action du colonisateur ne s'arrête pas à la rapine. Son objectif étant d'occuper le pays et de l'annexer en tant que territoire français, il entreprendra donc de franciser l'Algérie et les Algériens. Or, pour ce faire, il lui fallait d'abord effacer tous les repères identitaires et culturels du peuple. Et il le fera sans le moindre scrupule. C'est ainsi que, deux ans après le débarquement, la mosquée Ketchaoua, qui a été construite vers 1613 et agrandie en 1794 par le dey Hassan avec une architecture mêlant les styles architecturaux romano-byzantin et arabo-turc, sera transformée en lieu de culte chrétien. Le monument, avec ses deux minarets et sa façade décorée de mosaïques, deviendra une cathédrale.
Ketchaoua ne sera pas la seule victime. La furie destructrice de la France n'épargnera rien. La ville, l'actuelle Casbah, sera, elle aussi, défigurée. Sans le moindre respect pour le génie bâtisseur de ceux qui l'ont précédée, la France aménagera deux percées en plein cœur du tissu urbain pour permettre à ses troupes françaises de pénétrer dans la cité fortifiée et de mieux la dominer. Ce sera les rues de la Lyre et Randon. Plus, dans la basse Casbah, une place d'armes sera construite sur les ruines de dizaines de palais qui s'étalaient jusqu'au front de mer. Evidemment, les richesses que recelaient ces palais seront systématiquement pillées et se retrouveront dans des musées, des galeries, voire des collections privées, en France.
Il en sera de même pour de nombreux objets patrimoniaux que les administrateurs français, les colons et/ou les officiers de l'armée française d'occupation s'approprieront. Ces rezzou n'ont pas ciblé la seule Alger, mais tout le territoire algérien. Là où la France passait, la culture trépassait. Le drame est certainement l'impossibilité de demander la restitution de tout ce que la France a pris. En l'absence d'un inventaire détaillé, l'Algérie ne peut revendiquer que le retour des objets patrimoniaux localisés tels que le canon Baba Merzoug, et espérer que la France fasse amende honorable en consentant à rendre tout ce qu'elle a volé. On peut aussi demander réparation à la France pour ce qu'elle a détruit, et le repentir pour l'avoir fait… à tous les pays qu'elle a colonisés.
H. G.


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