Le président du Fnjs conditionne sa participation aux élections locales du 29 novembre par l'amendement de deux articles du code électoral relatifs au quotient électoral. Khaled Bounedjma, qui a par ailleurs estimé que le renouvellement de la composante de l'exécutif n'a été que «partielle», salue la désignation de Sellal Abdelmalek au poste de Premier ministre. En conférence de presse, hier au siège national du parti à Hydra, Khaled Bounedjma, président du Front national de la justice sociale (Fnjs), a indiqué que son parti «n'a toujours pas tranché» sur la question de sa participation ou non aux prochaines élections locales (communales et de wilayas), faisant part de réserves concernant deux articles de la loi électorale, en l'occurrence les articles 86 et 87. «Si ces deux articles de loi ne sont pas modifiés, nous ne participerons pas aux élections», a dit en substance Bounedjma, qui fait état de «centaines» de voix dont il s'est vu spolié à cause de ces deux dispositions de la loi, à l'occasion des législatives du 10 mai 2012. «Il est primordial d'amender ces deux articles de loi afin d'éviter la fraude», a martelé le conférencier assurant que dans le cas où le parti avalise sa participation, il sera présent dans 1 500 communes à travers les 48 wilayas. Et Bounedjma d'asséner que «la fraude est dans la loi !». L'article 86 du code électoral stipule en effet ce qui suit : «Pour chaque circonscription électorale, le quotient électoral pris en compte pour la répartition des sièges à pourvoir est le résultat du rapport entre le nombre des suffrages exprimés, diminué, le cas échéant, des suffrages recueillis par les listes n'ayant pas atteint le seuil visé à l'alinéa 2 de l'article 85 (5%, Ndlr), et le nombre de sièges à pourvoir». Plus loin, l'article 87 dudit code précise «qu'après attribution des sièges aux listes qui ont obtenu le quotient électoral dans les conditions fixées par l'article 86, les restes des voix des listes ayant obtenu des sièges sont classés par ordre d'importance de leur nombre de voix. Les sièges restants sont attribués en fonction de ce classement. Lorsque pour l'attribution du dernier siège à pourvoir, deux ou plusieurs listes obtiennent un nombre égal de suffrages, le siège revient au candidat le plus âgé.»S'exprimant au sujet de la nomination par le président de la République d'un nouveau gouvernement, avec à sa tête Abdelmalek Sellal, ancien ministre des Ressources en eau, Khaled Bounedjma a salué cette décision même s'il considère que le changement n'a été que partiel. «Le nouvel exécutif s'est fait attendre après le statu quo qu'a eu à vivre le pays, près de six mois après les élections législatives. Une période pendant laquelle la société civile était en ébullition», a déclaré le président du Fnjs. Invité à s'exprimer sur le bilan du Premier ministre sortant, Ahmed Ouyahia, Bounedjma a estimé que l'échec de son gouvernement dans la gestion des affaires publiques n'incombait pas à la seule personne d'Ouyahia, mais que l'échec était «collectif». Le Fnjs, par la voix de son premier responsable, entend «tendre la main» à la nouvelle équipe gouvernementale et se dit «disponible» si Sellal le sollicite. Y. D.