Nabil Makloufi alias Nabil Abou Alqama, le coordinateur des actions d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, est mort dimanche dernier dans un accident de la circulation dans cette région, entre Gao et Tombouctou. Cette information donnée par plusieurs agences de presse qui citent des responsables de cette organisation, aurait été également confirmée par un responsable du groupe Ansar Eddine, le groupe islamiste armé qui occupe depuis plus de cinq mois le nord du Mali, comprenant les trois régions administratives de Kidal, Gao et Tombouctou. Nabil Makhloufi conduisait lui-même le véhicule lorsque l'accident s'est produit. Il était en compagnie d'un autre acolyte, un Malien nommé Abderrezak El Ansari. Selon le site privé mauritanien d'informations, Sahara Medias, bien renseigné sur les activités des groupes armés dans le nord du Mali, Nabil Makhloufi, nommé il y a trois ans par l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, comme coordinateur d'Aqmi dans cette zone, était le bras droit de Daoud Abou Moussa, l'émir d'Aqmi au Sahara (qui s'étend du Sud algérien au Nord Mali). Abou Alqama, se chargeait de coordonner les actions des groupes d'El Moulathamine de Mokhtar Ben Mokhtar, El Forkane de Yahia Abou Hamam, Tarek Ibn Ziad de Abdelhamid Abou Zeid et El Ansar de Abdelkrim El Tarki. Makloufi avait rejoint les maquis en Algérie du temps du GIA. Il a ensuite activé au sein de l'ex Gspc, devenu Aqmi. D'après des sources sécuritaires au Sahel, ce quadragénaire était également le gestionnaire du stock de l'armement, notamment des explosifs, de son organisation. Il était aussi le chef au sein d'Aqmi au nord du Mali pour la libération d'otages européens en rapport avec les chefs des katibas qui détenaient directement les otages européens. Il faut dire qu'avec la mort de Makhloufi et l'arrestation dernièrement à Ghardaïa de trois importants terroristes, dont le chef de la commission juridique d'Aqmi, Abou Issehak Essoufi, toutes les cartes des groupes terroristes du Sahel vont être chamboulées. H. Y.