Photo : M. Hacène Par Sihem Ammour En ce premier jour de semaine, le rush du week-end a nettement diminué au niveau du Palais des Expositions des Pins maritimes où se déroule la 17e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila). Le flot des visiteurs dans les allées est plus fluide, et même la température à l'intérieur des pavillons est plus clémente. C'est dans cette atmosphère qu'au niveau du stand des éditions Apic dirigées par Samia Zennadi et Karim Chikh que la journaliste et essayiste, Portrait de journaliste militant, de la journaliste et écrivain Marie Joëlle Rupp dédicace son dernier ouvrage intitulé «Serge Michel : un libertaire dans la décolonisation» dédié à son père. L'écrivaine est émue, à chaque dédicace de cette rencontre avec des anonymes et parfois des compagnons de Serge Michel avec laquelle elle partage les souvenirs de son père et cette amour pour l'Algérie qu'elle a reçu en héritage. Au même moment, d'autres visiteurs découvrent sur les étals du stand customisé aux couleurs africaines où l'osier s'harmonse avec les couleurs flamboyantes du boubou africain, les visiteurs peuvent découvrir les publications des éditions Apic, enrichies cette année avec plusieurs nouvelles parutions.A ce sujet Samia Zennadi explique «Une des grandes nouveautés de cette année, c'est Tariq Ali, historien et écrivain pakistanais d'une grande notoriété internationale. Il présente chez nous son ouvrage intitulé «Un sultan à Palerme», le premier volet du projet Quintet de l'Islam. Cela se déroule au XIIe siècle en Méditerranée, plus précisément en Sicile au moment où tout commence à basculer et que commencent les conflits intercommunautaires. Ce qui est intéressant, c'est l'exploration de l'épopée de l'Islam, en Sicile à travers le regard d'un géographe.» Il est à noter que les éditions Apic ont consenti à des réductions de 30% sur l'ensemble des ouvrages dont le prix varient entre 200 et 600 DA.Par les autres nouveautés de cette année, il y a les essais «La démocratie en Algérie», «Révoltes ou révolution» de Hocine Bellaloufi, «L'Aurore du théâtre algérien d'Ali Sellali dit Allalou», «Mémoire» de Fatiha Sellali Azzouz, «Les sciences arabes en Afrique», «Mathématique et astronomie» d'Ahmed Djebbar. Parmi les nouveaux romans il y a «La meilleure façon de s'aime» d'Akli Tadjer, le dernier roman de l'auteur Jean Luc Raharimanana, intitulé «Nour 194» sans oublier la réédition du roman d'Eugène Ebodé «Madame l'Afrique» qui a remporté cette année le Prix Yambo Ouologuem, à la rentrée littéraire du Mali.A propos d'Akli Tadjer, un groupe de jeunes filles s'approchent et feuillettent fébrilement les romans d'Akli Tadjer. L'éditrice nous confie : «c'est un auteur qui est très demandé par les jeunes. Il est beaucoup apprécié par eux.» Elle ajoute : «Personnellement, aux éditions Apic, on adore son style d'écriture et on est heureux qu'il nous soit fidèle. Il se distingue dans son style imagé, certainement influencé par son regard de cinéaste mais aussi par le fait qu'il arrive à nous surprendre à chaque fois, même si la thématique reste toujours la filiation et la terre natale. C'est un des auteurs qui réussit à réconcilier les jeunes avec la littérature.»