Photo : S. Zoheir Par Faouzia Ababsa C'est hier matin que le Premier ministre a présenté le plan d'action du gouvernement devant les députés. Un plan d'action qui s'inscrit, en fait, dans la continuité du programme quinquennal avec, en prime, la relance de tous les projets restés en souffrance. Beaucoup d'engagements ont été formulés par Abdelmalek Sellal. Il s'agit, entre autres, de la réhabilitation des services publics, de la poursuite du traitement des dossiers relatifs à la tragédie nationale dans le cadre de la réconciliation nationale. Selon Sellal, le processus sera consolidé et finalisé «afin de pérenniser la paix et la sérénité retrouvées dans le pays». L'autre volet du plan concerne la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. La lutte antiterroriste n'est pas en reste dans ce plan d'action. Le Premier ministre a indiqué que «le gouvernement veillera à maintenir dans ce cadre un niveau de mobilisation et de vigilance optima» et qu'il «était du devoir de chacun d'œuvrer à ce que l'Algérie demeure stable et sereine pour consolider la cohésion et l'unité nationales». La lutte contre l'informel constitue une priorité pour l'exécutif, tout comme la régulation, l'organisation des activités commerciales. Tout celà, pour protéger l'économie et le pouvoir d'achat des citoyens et assurer la protection du consommateur. «Nous ne sommes pas contre les importateurs», lancera le Premier ministre qui sortira un peu de la lecture de sa copie. «Mais il n'est pas question qu'ils se jouent de la bourse des citoyens. D'ailleurs, je les invite à se transformer en investisseurs», lancera-t-il. Le conseil de la concurrence qui a beaucoup tardé à voir le jour, sera installé afin de «garantir le libre jeu d'une concurrence saine et loyale entre les opérateurs et de préserver le pouvoir d'achat du consommateur et d'intensifier la lutte contre toute pratique commerciale illicite, notamment celle liée à l'exercice illégal d'activités de production, d'importation et de distribution». M. Sellal a beaucoup parlé de la relance de l'investissement productif, de la réhabilitation du secteur public et de l'encouragement des entreprises nationales, même en faisant appel à la coopération internationale. Mais toutefois, ce sera dans le cadre de la règle 51/49%. Une réponse de l'Etat et du gouvernement à tous ceux qui militent et constituent des lobbys, aussi bien nationaux qu'étrangers, pour la remise en cause de cette règle. Ainsi donc cette dernière sera «indétrônable». Sur le plan de la justice, il a affirmé la détermination du gouvernement à lutter contre la corruption tout en préservant le principe de la présomption d'innocence. Un plan d'action, en somme, très ambitieux, mais qui ne comporte pas les mécanismes à mettre en œuvre pour sa réalisation.