Le plan de Sellal met l'accent sur la réhabilitation du service public et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, se prépare à présenter, le 25 septembre, le plan d'action de son gouvernement devant l'Assemblée populaire nationale (APN). Adopté en Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika, ce programme, qui tire son essence, lit-on dans l'avant-projet, de celui du chef de l'Etat, met l'accent sur «la réhabilitation du service public, la prise en charge des besoins des citoyens, notamment ceux liés au logement, et la relance de la sphère productive à travers la dynamisation et la facilitation de l'investissement». Selon le plan qui sera exposé devant les parlementaires, «le gouvernement s'engage à poursuivre le rétablissement de la sécurité et l'ordre publics et à mener une lutte implacable contre la corruption et les fléaux sociaux». La même source affirme que «la consolidation de l'Etat de droit et la poursuite de la réforme de la justice ont été érigées en priorité nationale». Celle-ci, indique le plan d'action gouvernementale, se décline en trois axes : la moralisation de la vie publique, le renforcement des libertés individuelles des citoyens et la lutte contre la corruption et les phénomènes annexes. Lutte contre la corruption Comment y arriver ? Le gouvernement de Abdelmalek Sellal pense «mettre en place les dispositions à même de réguler les rapports des citoyens avec les structures administratives de l'Etat, et surtout introduire plus de transparence et de célérité dans le fonctionnement de la justice par une objectivation plus grande des rapports des justiciables avec l'institution judiciaire». Il se dit aussi «déterminé à poursuivre une lutte implacable et résolue contre la corruption, mais dans le strict respect du principe de la présomption d'innocence et en garantissant la protection des agents de l'Etat contre toute tentative malveillante». En matière de sécurité des citoyens, le plan gouvernemental projette de «réunir les conditions aptes à favoriser la prévalence du civisme». Pour combattre ces fléaux, il compte procéder au «réaménagement du système des peines afin de donner plus d'efficience à la répression des crimes et délits, la maîtrise plus affirmée du traitement des affaires et la mise en place d'une politique innovante de rééducation des détenus». L'autre axe important du plan du gouvernement Sellal est «la finalisation du processus de réconciliation nationale». Il s'agit notamment de continuer à assurer le suivi rigoureux des dossiers de toutes les victimes de la tragédie nationale, de l'application des dispositifs de prise en charge des victimes du terrorisme, particulièrement ses franges les plus fragiles et/ou démunies, et la mise en place des mécanismes de réinsertion nécessaires à la protection de tous ceux ayant concouru à la lutte antiterroriste et au retour à la paix et à la stabilité. C'est à travers toutes ces dispositions sociales, judiciaires et économiques, que l'Exécutif entend «améliorer la gouvernance».