L'Algérie va plaider, au sommet du dialogue 5+5 à Malte, en faveur de la mise en place de dispositions permettant de faciliter les déplacements des personnes dans la région euro-méditerranéenne où subsistent encore des obstacles, a affirmé vendredi à La Valette (Malte), le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. "Des obstacles subsistent encore lors des déplacements des personnes de la rive sud de la Méditerranée vers celle du nord", a indiqué M. Medelci à la presse en marge des travaux du 2ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue des pays de la Méditerranée occidentale 5+5. "Nous allons saisir l'opportunité de ce sommet pour évoquer cette question et appeler les pays (du nord de la Méditerranée) à prendre les dispositions nécessaires pour faciliter ces déplacements en prenant en considération la dignité et le respect des gens", a-t-il ajouté. Il a donné, à ce propos, l'exemple de la "bonne" organisation du transport des marchandises entre la rive nord et sud de la Méditerranée, et appelé à ce que les déplacements des personnes le soient aussi. M. Medelci a indiqué, par ailleurs, que le sommet du dialogue 5+5 sera marqué par une déclaration porteuse d'un message "fort" en faveur d'une "paix durable" dans la région. Il a souligné qu'il sera aussi question du soutien aux pays de la région notamment ceux du Sahel, insistant sur le fait que l'aide au Mali "doit être politique" et que l'Algérie ne ménagera aucun effort pour "mobiliser toutes les énergies pour la paix" dans la région. Le 2ème sommet du dialogue 5+5 s'est ouvert vendredi après-midi en présence du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, qui dirige la délégation algérienne aux travaux de ce sommet de deux jours. Le sommet du groupe 5+5, qui est une enceinte de dialogue politique informel, vise à instaurer une coopération plus étroite entre les pays de l'Union du Maghreb arabe (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie) et cinq pays de l'Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) par le dialogue politique et en encourageant une meilleure gestion des ressources dans le but de renforcer l'indépendance régionale et le développement.