Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le PT participera aux élections locales du 29 novembre prochain Alors que les conditions de transparence du scrutin «ne sont pas réunies» selon Louisa Hanoune
Le commun des citoyens aura du mal à saisir les contours de la politique du Parti des travailleurs et la logique de pensée de sa première responsable, Louisa Hanoune. Alors qu'elle qualifie le cadre juridique des élections du 29 novembre de «scélérat» et d'«infâme», assurant que les conditions de transparence «ne sont pas garanties», Mme Hanoune annonce, dans un entretien à l'APS, la participation de son parti à ce double scrutin «pour immuniser la nation et faire barrage aux tentatives de déstabilisation du pays, et à ceux qui, sous couvert du printemps arabe, veulent pousser le pays à sombrer dans le chaos». Le PT participera dans 550 Assemblées populaires communales (APC) et 45 Assemblées populaires de wilaya (APW). Le parti a déposé 550 listes de candidatures pour les APC, réparties sur 47 wilayas, même si «un manque d'engouement a été remarqué à la base» pour le rendez-vous électoral de cet automne, a-t-elle souligné. Elle a regretté que «certains se sont portés candidats juste dans l'espoir d'être sénateurs (membre du Conseil de la nation, ndlr) et ont décidé d'acheter des listes toutes prêtes», affirmant que «dans des circonstances normales» le PT aurait boycotté ces élections. Mme Hanoune a rappelé que si la direction du parti avait tranché le 20 septembre dernier pour une participation à ces élections, «ce n'est pas parce que les conditions de leur bon déroulement étaient réunies», mais que c'était dicté par la conjoncture et les enjeux que pose la situation à l'échelle internationale, régionale et nationale. «Le cadre juridique de ces élections est scélérat, infâme et les conditions politiques ne sont en aucun cas réunies», peste la première dame du PT, qui pense que «les élections du 10 mai ont donné un coup fatal à la volonté de prendre part au scrutin». D'après elle, le PT avait l'objectif de couvrir un maximum de communes, «mais, au fur et à mesure que l'échéance du dépôt des listes approchait, les signes de la décomposition et de la pollution politique prenaient une ampleur épouvantable, dont des tentatives d'achat des militants du PT par d'autres partis». Selon Hanoune, il y aurait eu «achat de consciences» puisque la candidature d'une femme «a été payée 70 000 DA par certains partis qui voulaient couvrir à tout prix toutes les communes, au risque de refus de leur liste, et au fur et à mesure que l'échéance approchait, les enchères augmentaient». Pour le PT, la priorité au niveau local est surtout d'améliorer le service public, rapprocher l'Administration des citoyens, améliorer leur rapport, et améliorer les prestations sociales. Quant à ses pronostics relatifs à la participation au scrutin du 29 novembre, Mme Hanoune ne se fait «aucune illusion» tant que «les conditions de leur transparence ne sont pas réunies», a-t-elle dit. «Il n'y a aucune raison pour que le taux de participation marque une avancée considérable», a-t-elle conclu. Y. D.