De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Encore une fois, pour ne pas déroger à la règle désormais en vigueur en pareille circonstance, la grève de la fonction publique à Oran est menée par les lycées. «Nous pouvons avancer que le taux de suivi est de 80% sur le territoire de la wilaya», nous a confirmé hier, aux environs de 14 heures, M Aous, porte-parole du SNAPEST. Un taux de suivi très respectable comparativement aux deux autres paliers de l'éducation qui ne semblent pas avoir massivement suivi le mot d'ordre de la Coordination nationale des syndicats autonomes, la majorité des collèges et écoles primaires ayant vécu, hier, une journée ordinaire. Excepté à certains endroits où des enseignants du cycle moyen ont ignoré les instructions de gel de leur syndicat, en l'occurrence le SNTE, (qui a annoncé se retirer de la grève, vendredi) et observé le débrayage. Dans les établissements sanitaires, la majorité des personnels ont normalement vaqué à leurs occupations à l'exception des médecins spécialistes qui, eux, ont suivi la grève. On se souvient que, lors des précédents débrayages, les maîtres assistants et professeurs docents ont été extrêmement durs à l'égard du gouvernement et de son mépris pour leurs revendications. Il reste toutefois qu'au regard de l'ensemble des secteurs ciblés par la grève, le taux de suivi est très timide, la majorité des fonctionnaires ayant préféré rejoindre leur travail, même si, à l'occasion, tous dénoncent la précarité de leur situation sociale et leurs conditions de travail. Rappelons que la plate-forme de revendications socioprofessionnelles des syndicats autonomes s'articule autour de trois axes : la promulgation des statuts particuliers conformément aux revendications des fonctionnaires, la promulgation du régime indemnitaire avant la fin de l'année en cours avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 et la revalorisation du point indiciaire.