La grève de deux jours à laquelle le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) a appelée ne semble pas avoir été suivie à Oran où la majorité des établissements secondaires ont normalement fonctionné hier. Selon différentes sources, cette défection s'expliquerait par la faible implantation du CNAPEST dans une wilaya où le corps enseignant serait beaucoup plus sensible au frère ennemi le SNAPEST. «C'est, à l'évidence, pour cette raison que la majorité des lycées n'ont pas répondu à l'appel du CNAPEST», explique-t-on à Oran. Et cela, même si les revendications brandies par le syndicat autonome sont partagées par les enseignants qui continuent de dénoncer l'incontestable fragilité de leur situation et la précarité de leurs conditions de travail et de vie. Pour rappel, les revendications principales du CNAPEST sont la promulgation des statuts particuliers conformément aux revendications des fonctionnaires, la promulgation du régime indemnitaire avant fin 2008 avec effet rétroactif et la revalorisation du point indiciaire, comme le stipule le décret présidentiel n°07-304 du 29 septembre 2007, avec une indexation des salaires sur le pouvoir d'achat. «En somme, de quoi rendre à l'enseignant un peu de sa dignité et de sa fierté», soutient un sympathisant du CNAPEST qui ne cache pas son incompréhension et sa déception de voir les enseignants boycotter la grève. L'appel lancé par le CNAPEST le 16 octobre dernier avait reçu l'adhésion du CLA qui dénonçait également l'autisme des pouvoirs publics et l'absence de tout dialogue constructif. Un constat confirmé par l'échec de la réunion de samedi dernier entre le ministère de l'Education nationale et le CNAPEST