De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Les enseignants du CNAPEST ont rejoint bien malgré eux leurs postes de travail après la décision prise par leur conseil national de suspendre la grève entamée le 24 février dernier. A Oran, l'ensemble des lycées qui avaient répondu à l'appel du CNAPEST ont repris leur fonctionnement normal, et les élèves ont pu reprendre les cours : «A quelques mois du baccalauréat, nous souhaitons vivement que le ministère accepte d'alléger notre programme, avaient appelé des centaines d'élèves de terminale au cours d'une marche de protestation il y a quelques jours. Nous avons accusé un lourd retard et les séances de rattrapage que nous effectuons au lycée ou en dehors ne suffiront jamais à le combler.» Les enseignants du secondaire ont ainsi repris les cours bien qu'ils jugent que le ministre de l'Education n'a pas tenu ses engagements, les dossiers des œuvres sociales et de la médecine du travail n'étant pas encore réglés : «Nos revendications sont légitimes et le recours à la grève était justifié, ont assuré certains d'entre eux, hier, dénonçant les menaces répressives brandies par le la tutelle. La grève est un droit inaliénable auquel peut recourir tout travailleur lorsque les autres voies de recours ont été épuisées.» Ainsi, après deux semaines de grève, le CNAPEST a décidé de reprendre les cours (rejoignant l'UNPEF, qui avait suspendu son mouvement en début de semaine) mais les enseignants qui y sont affiliés sont catégoriques : «Nous restons mobilisés parce que tous les engagements n'ont pas encore été honorés.»