Photo : Riad Par Samira Imadalou Les relations économiques entre l'Algérie et l'Egypte sont au cœur de la visite qu'effectue depuis hier, à Alger, le Premier ministre égyptien, M. Hicham Kandil. Une visite de trois joursCette visite revêt une grande importance pour l'Egypte, qui cherche à renforcer sa présence en Algérie et à diversifier la coopération. D'ailleurs, une forte délégation économique accompagne M.Kandil dans cette visite, à la recherche d'opportunités d'investissements. Les milieux économiques égyptiens attendent beaucoup de cette visite, qu'ils qualifient d'importantes. Les hommes d'affaires égyptiens, dont le pays est le premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures, avec un montant global d'investissements de plus de 2 milliards de dollars, ont affiché leur volonté de renforcer leur présence en Algérie notamment dans les secteurs de la santé, l'habitat et les infrastructures. Ils l'ont fait à maintes reprises, particulièrement après les tensions enregistrées entre les pays fin 2009, lors des matchs de qualification au Mondial 2010. La dernière fois remonte à juin dernier, à l'occasion de la participation de l'Egypte comme invitée d'honneur à la 45e Foire internationale d'Alger (FIA). Et ce d'autant que les opportunités d'affaires sont considérables en Algérie, où une bonne partie du plan quinquennal 2010-2014 reste à réaliser. Les hommes d'affaires veulent justement rattraper le retard en matière d'investissements, qui ont atteint les 242,6 milliards de dinars dans le domaine des télécommunications, de la cimenterie, de l'industrie, des services, de la construction, du tourisme, de l'agriculture et de la finance. Dans ce sillage, la présidente de l'Union générale des femmes investisseurs arabes, Mme Houda Yacine, reprise par l'APS, prévoit une hausse de la moyenne des investissements algériens en Egypte, interrompus depuis près de trois ans. De même qu'elle appelle à rattraper le retard accusé dans la conclusion des conventions commerciales, notamment l'accord de non double imposition signé auparavant. «L'initiative a trop tardé, mais elle intervient au moment opportun», a-t-elle indiqué, ajoutant que le gouvernement égyptien est tenu «de faciliter la coopération bilatérale». Une manière de souligner que la balle est dans le camp de l'Egypte qui, faut-il le noter, traverse une période difficile sur le plan économique, avec un déficit prévisionnel dans le budget général de l'Etat de 22 milliards de dollars à fin 2012. D'où la nécessité de se replacer sur le marché arabe, globalement, et algérien, particulièrement, à travers l'intensification des échanges commerciaux, dont le volume a atteint 1,290 milliard de dollars au 1er semestre 2012, contre 492 millions de dollars au 1er semestre de 2011. Les exportations égyptiennes vers l'Algérie se sont chiffrées, au cours de cette période (1er semestre 2012), à 645 millions de dollars, contre 249 millions de dollars lors de la même période de 2011En parallèle, les importations égyptiennes à partir de l'Algérie sont évaluées à 465 millions de dollars, alors qu'elles étaient de 243 millions de dollars, lors de la même période en 2011, soit une hausse de 91%. L'Algérie est, à titre indicatif, le premier fournisseur de gaz à l'Egypte avec une moyenne de 99%. S. I.
Le repenti de Merzak Allouache primé au Festival international du film de Chicago Le long métrage de fiction Le repenti (Et Taiib), du réalisateur algérien Merzak Allouache, a reçu le Silver Hugo-mention spéciale du Festival international du film de Chicago, qui se tient du 11 au 25 octobre, indiquent les organisateurs. Ce prix a été attribué au cinéaste algérien pour avoir exploré avec une «grande sensibilité les conséquences des atrocités vécues en Algérie, et pour avoir cerné le défi de la réconciliation», est-il précisé. Le repenti avait reçu le Label Europa cinemas, un prix décerné par le réseau de salles de cinéma européennes, au dernier festival de Cannes. Au Festival du film francophone d'Angoulême (France) d'août dernier, Adila Bendimered et Khaled Benaïssa se sont vu décerner le Valois de la meilleure actrice et de celui du meilleur acteur, respectivement, pour leurs interprétations dans le même film. Pour sa 48e édition, le Festival international du film de Chicago a décerné le premier prix, le Hugo d'or du meilleur film, au réalisateur français Léos Carax pour Holy Motors. Le Hugo d'argent-spécial du jury a été attribué à After Lucia (après Lucia), du mexicain Michel Franco. Le Hugo d'argent du meilleur acteur a été attribué au français Denis Lavant pour son interprétation dans Holy motors, alors que celui de la meilleure actrice est revenu à la suédoise Ulla Skoog pour sa «subtile prestation» dans le film The last sentence du réalisateur Jan Troell. Le long métrage franco-allemand Holy Motors, lauréat du premier prix, a aussi raflé le Hugo d'argent des meilleures prises de vues attribué aux directeurs de la photographie Yves Cape et Caroline Champetier. Le Festival international du film de Chicago a, par ailleurs, honoré l'actrice américaine Joan Allen d'un Hugo d'argent pour l'ensemble de son œuvre et son apport au théâtre et au cinéma.