La communauté de l'église protestante d'Algérie est sereine et confiante en son avenir en Kabylie et partout en Algérie, selon le révérend Mustapha Krim, le nouveau responsable de l'EPA après le départ à la retraite il y a quelques mois de Hugh Johnson, de nationalité américaine. «Il y a 30 églises évangélistes à travers le pays qui ont été déjà autorisées et 20 autres dans l'attente de l'être et nous sommes confiants dans le travail que nous effectuons avec les autorités, le ministère des Affaires religieuses dans ce cadre, pour l'exercice de notre culte en toute légalité» a récemment affirmé M. Mustapha Krim à l'église protestante de la nouvelle ville de Tizi Ouzou. L'an dernier, et dans une ambiance qualifiée de «prosélytisme» par les autorités et des dignitaires musulmans, les «services compétents» de la wilaya de Tizi Ouzou avaient pris la décision de fermer deux temples protestants parmi les plus anciens d'Algérie, à savoir celui de la nouvelle ville (environ 600 pratiquants) et celui dénommé Tafat (environ 200 paroissiens) et de convoquer le responsable de l'église protestante de Larba Nath Irathen. Il leur été demandé d'attendre un certificat de conformité pour prétendre à l'exercice sans tracas de leur culte. La situation a été rapidement rétablie après le dépôt à la wilaya d'un dossier complet qui favorise l'exercice de ce culte en toute liberté dans le pays. L'Algérie compterait plus de 10 000 protestants. Pour rappel, une loi de mars 2006 devenue exécutive en juin 2007 interdit l'exercice d'un culte non musulman «en dehors des édifices prévus à cet effet» ; la wilaya qui autorise ou interdit cet exercice s'occupe par la suite des modalités d'affectation de ces édifices selon le texte de la même loi. Les adeptes d'un culte «non musulman» doivent se constituer en association pour éviter d'enfreindre la loi, stipule entre autres dispositions cette loi. A noter qu'une nouvelle église protestante est en chantier dans la commune de Tizi Ouzou, selon un adepte de cette Eglise.