Les pays du sud de la Méditerranée ont pâti de la situation économique qui prévaut particulièrement en Europe. Selon un bilan publié par l'observatoire Anima-Mipo, hier, les investissements étrangers directs (IDE) dans ces pays ont diminué de 31% en 2011, passant à 26,5 milliards d'euros, contre 38,5 milliards en 2010. D'un point de vue global, sur les onze pays étudiés (Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie, Turquie, Israël), les niveaux d'investissement étrangers de 2011 sont les plus bas des six dernières années, note le même rapport. Cette chute des IDE s'accompagne d'une réduction du nombre de projets d'IDE, avec 647 projets pour 2011 contre 834 pour 2010, détaille la même source. Concernant les raisons de cette diminution, le rapport pointe du doigt les effets immédiats de la crise politique dans nombre de ces pays ainsi que la crise économique en Europe qui a également affaibli le «leadership européen» des projets d'investissements. Le même bilan estime, par ailleurs, que si l'Europe reste le premier investisseur dans ces 11 pays, les montants investis baissent. En revanche, l'Amérique du Nord y a investi 6 milliards d'euros en 2011, soit un milliard de plus qu'en 2010. L'investissement direct n'est pas le seul secteur touché par les soubresauts politiques de la région, tient également à noter ce rapport. Les revenus du tourisme, des transferts de migrants et, pour une partie des pays de la zone, des exportations, ont également baissé en 2011.