Photo : A. Lemili Par A. Lemili Les réponses données aux confrères par le Pr. Kamel Bouzid résument amplement l'état des lieux en matière de traitement du cancer en Algérie. Quels que soient les aspects positifs qu'il aura eu à souligner, il n'en est pas moins demeuré que le constat est franchement apocalyptique. Il faudrait vraiment que le Conseil interministériel ad-hoc qui s'est réuni ces derniers jours en veuille littéralement «à mort» à cette horrible pathologie pour qu'enfin les personnes qui en sont atteintes puissent enfin renouer avec l'espoir.En fait, il faudrait littéralement une révolution en ce sens pour que la vapeur soit renversée. Ce qui est loin d'être le cas malgré les déclarations fracassantes des membres de l'aréopage réuni pour la circonstance. Il ne faudrait surtout pas se leurrer dans la mesure où le problème, dans son ensemble, est ailleurs comme il ne peut être nulle part. Dans cette histoire, tout au long de cette année 2012 le constat est sans appel, tout le monde s'engage et promet n'importe quoi. Le financement ? Aucun problème : l'argent existe à profusion a toujours été la réponse du secteur de la santé. Mais pour une fois que ce sont les fonds qui manquent le moins c'est plutôt vers les pesanteurs administratives, pour ne pas dire les procédures bureaucratiques, boostées par l'indolence des responsables de très importantes structures et à tous les niveaux, qui font que des équipements commandés en 2007 par le CHU Constantine ne soient réceptionnés qu'au quatrième trimestre de 2012.Ces équipements resteront un semestre en souffrance dans un port et une fois acheminés ils sont stockés à ciel ouvert, livrés à la pluie, déplacés et remis en place sans ménagement pour n'importe quelle raison, au motif que le bunker devant les accueillir n'est pas encore prêt et que parfois les travaux sont à l'arrêt parce que l'entreprise chargée de la réalisation a suspendu ses activités au motif que des factures en souffrance n'ont pas été payées. Mais c'est à un tout autre discours que se livrera la direction du CHU en insistant sur le rôle éminemment important et positif du wali quant à la procédure exceptionnelle engagée pour éviter les procédures habituelles relatives à la passation de marchés.En attendant rien ne bouge et l'échéance prise pour le mois de janvier en tant que date butoir de lancement des activités du premier et principal accélérateur ne sera jamais respectée. En attendant, encore, ce sont les malades qui en pâtissent.