Le RND a présenté des listes de candidatures dans 48 wilayas et 1 483 communes, a indiqué hier le président de commission électorale du parti, Mohamed Tahar Bouzeghoub. Ces chiffres livrés lors d'une conférence de presse, font du parti d'Ouyahia le seul parti à avoir déposé des listes dans l'ensemble des wilayas, et qui a augmenté sa participation aux élections communales, en comparaison avec les élections de 2007, en touchant 96,23% des communes. Cependant, le fait qu'il n'ait pas réussi à déposer de listes dans 3 % des communes est jugé «sans importance» par le conférencier mais qu'il explique tout de même par deux raisons, à savoir que «des listes sont tombées sous le coups de mesures administratives ou juridiques ayant abouti au rejet de candidats pour le motif d'atteinte à l'ordre public, dont se plaignent nombre de partis», ajoutant que, dans la vision du parti, «l'ordre public doit obéir à certaines règles pour éviter son interprétation ou utilisation à tort». La deuxième raison invoquée par le RND est d'ordre moral et est relative à l'intrusion de l'argent sale dans la politique. M. Bouzeghoub a dénoncé, à ce sujet, ce qu'il a appelé «une pratique qui ne sert pas la démocratie, et qui concerne l'accaparement des listes prêtes grâce à l'achat des consciences». En exprimant ses craintes que «ce comportement influe négativement sur la gestion future des assemblées communales», il a argué que «la propagation du militantisme jetable déforme l'image de la pratique démocratique saine». M. Bouzeghoub a indiqué, à titre d'exemple, qu'une liste de son parti a été vendue dans la commune d'Aït Yahia, Larbaâ Nath Iratène. A la question sur des alliances «contre nature» contractées par ses militants dans certaines wilayas, M. Bouzeghoub a indiqué que le parti ne cautionne pas ces initiatives personnelles, qui ont été prises dans deux communes de la wilaya de Biskra, à savoir «Oumèche, et Chedna».Prié de donner son avis si la remontée en surface des «redresseurs» n'allait pas gêner la campagne du parti, Mohamed Tahar Bouzeghoub expliquera d'abord que «ce terme est banni du dictionnaire du parti, et qu'en application du principe de la démocratie au sein du parti, la liberté d'expression est laissée lors des réunions». Pour les redresseurs «avec lesquels il existe une différence des points de vues», il a affirmé, que «l'avis contraire est le bienvenu, à la condition que le débat et l'échange des points de vues se fasse dans les cadres organiques». Il en veut pour preuve que, lors du conseil national, tenu le 31 mai dernier, «ces frères qui étaient présents ont pris la parole et ont donné leurs avis», tout en confirmant, qu'ils le seront lors des prochains rendez- vous au même titre que les autres militants du parti. Revenant sur les préparatifs des élections, M. Bouzeghoub a indiqué que sa commission a entrepris des visites d'inspection qui ont touché 42 wilayas, et tenu 6 meetings régionaux en vue de former les encadreurs de l'opération électorale. La lecture que présente cette commission fait ressortir une forte présence de la femme dans les listes des assemblées communales et de wilayas, une présence remarquable de la famille révolutionnaire, un fort taux des compétences, et une participation notable des victimes du terrorisme, et un taux appréciable de chômeurs. A la veille de son lancement, la campagne électorale du RND pour les élections du 29 novembre se décline en un important programme national, qui sera marqué, notamment, par l'organisation de meetings qu'animera le S.G. du RND, Ahmed Ouyahia, dans toutes les wilayas, à commencer par Chlef le 5 novembre, et qui se termineront par Alger au dernier jour de la campagne. D'autres membres de la direction y participeront également. Les candidats seront concernés par un programme qui comporte meetings de proximité et meetings nationaux ou de wilayas. Pour cette campagne, le parti détenteur du numéro 29, a concocté un programme global, qui comprend 7 chapitres portant sur 57 propositions pratiques, sous le slogan : «Le développement local base de la promotion sociale, et de stabilité nationale».