Comme lors des législatives du 10 mai dernier, la fédération de Tizi Ouzou du Front des forces socialistes a choisi de lancer sa campagne électorale, pour les élections locales du 29 novembre, par une conférence de presse, animée hier lundi par le candidat tête de liste pour l'APW, Moussa Tamadartaza, et le premier secrétaire fédéral, Farid Bouaziz.Cette rencontre avec la presse a été une occasion pour le candidat du FFS pour présenter le sens de la participation au double scrutin du 29 novembre. La participation du FFS vise «à barrer la route pacifiquement aux prédateurs et aux aventuriers de tous bords qui veulent mettre toute la région dans la violence, le désordre, l'insécurité, la corruption, le banditisme, les kidnappings et accentuer la dislocation sociale de notre wilaya», indique Tamadartaza qui précise que «les élus du FFS feront des institutions locales des espaces de concertation sociale et de participation citoyenne».Stigmatisant la gestion centralisée, conçue par le pouvoir «comme un moyen de gestion de la rente et de la société», le candidat du FFS à la présidence de l'APW de Tizi Ouzou, et néanmoins président de la commission de la stratégie politique au sein de ce parti, pense que «la décentralisation des moyens et des responsabilités permet aux collectivités locales de disposer d'une certaine liberté de décision pour définir les normes de leurs actions et les modalités de leurs interventions». L'objectif du parti, présidé par Hocine Aït Ahmed, au sein des assemblées locales sera de constituer «une force de proposition qui pèsera de tout son poids dans l'orientation et la conduite de la politique globale de développement, définie jusqu'ici par le seul exécutif», dira le candidat citant notamment les secteurs vitaux en rapport direct avec le quotidien des citoyens, et ce, «dans le but de donner un contenu réel au caractère populaire des assemblées élues».«Notre wilaya porte les stigmates d'un démantèlement du politique, de l'insécurité, d'un développement anarchique, irrespectueux des citoyennes et des citoyens, de l'épuisement du foncier et de l'urbanisation sauvage, résultats d'une gestion administrative bureaucratique et antidémocratique», affirme encore le candidat du FFS, pour qui «ces phénomènes conjugués au chômage, la précarité, l'indigence culturelle et éducative et la perte des valeurs civiques sont autant de défis que le FFS propose aux citoyennes et citoyens de notre wilaya de relever ensemble». De son côté, le premier secrétaire fédéral du plus ancien parti d'opposition en Algérie, Farid Bouaziz, a saisi l'opportunité de la conférence de presse pour dénoncer le premier couac de cette campagne électorale, à savoir le retard accusé dans l'installation des commissions de surveillance, qui a engendré un retard dans le lancement de la campagne électorale. «L'administration a failli», lance le responsable local qui dénonce le fait que les commissions communales de surveillance ne soient pas installées, et que les noms des partis ne soient encore inscrits sur les sites d'affichage. Il se réjouira néanmoins du fait que la confection des listes de candidats de son parti ait eu lieu dans la sérénité. «Nos listes de candidats ont été confectionnées dans les assemblées générales de militants et ce sont eux qui ont plébiscité les candidats», déclare avec une certaine fierté Farid Bouaziz.